Après une accalmie de courte durée, le Syndicat national des enseignants du supérieur revient à la charge et s'en prend au ministère de tutelle dont il dénonce les décisions "improvisées", mettant en garde, au passage, contre la pression qui menacerait la stabilité de l'université à l'occasion de l'actuelle rentrée universitaire. En effet, dans un communiqué sanctionnant la réunion de son bureau national tenue le 28 août dernier, le Cnes exprime sa "profonde désolation et dénonce, vigoureusement, le déni du ministère de tutelle au principe de partenariat, en mettant à profit les vacances universitaires pour prendre des décisions improvisées sous la forme d'instructions et de notes". Il cite, à ce propos, "le gel des formations spécialisées de courte durée, l'égalité entre le doctorat classique et le doctorat LMD, et la réduction du budget dédié à la recherche scientifique". Le Cnes affirme qu'"il était plus judicieux de prendre des mesures pour réduire la gabegie, notamment le laisser-aller et la corruption que connaissent les universités, en l'absence de tout contrôle". Le syndicat des enseignants du supérieur fait porter au ministère de tutelle "les conséquences de ces décisions et du ras-le-bol qui gagne les enseignants, tant que les propositions émises lors des commissions mixtes, concernant la promotion de la carrière des enseignants universitaires, la réactivation de la formation et la performance pédagogique et le développement de la recherche scientifique, n'ont pas été prises en charge". Le Cnes dénonce également "les décisions arbitraires" dont sont victimes les enseignants des universités de Tarf, d'Oran et de Mascara, qui ont été "licenciés, gênés dans leur carrière ou traduits en justice, et n'ont pas été réhabilités dans leurs postes et ce bien qu'ls aient été innocentés par la commission nationale paritaire". Cette situation fait observer, d'après le syndicat, que "certains recteurs d'université n'obéissent pas aux décisions du ministère de tutelle et foulent aux pieds les lois de la République et celles régissant les relations de travail". Aussi, le syndicat demande l'intervention urgente du ministre de l'Enseignement supérieur pour la régularisation de la situation de tous les enseignants, y compris les syndicalistes, afin d'éviter toute pression qui menacerait la stabilité de l'université, d'autant que cette période coïncide avec la rentrée universitaire. Amar R.