Quelque 196 405 élèves des trois paliers devaient prendre ou reprendre, dimanche dernier, le chemin de l'école. Pour le directeur de l'éducation, Bouziane Mourad, qui a animé une conférence de presse, la rentrée est jugée globalement positive dans le sens où elle s'est déroulée, toujours selon lui, "dans de bonnes conditions". Pourtant, dans quelques établissements, moins d'une dizaine, il n'y a pas eu de rentrée. Une perturbation minimisée par le SG de la direction de l'éducation, Bezza Benmansour, présent aux côtés du directeur de l'éducation de la wilaya. Explication : l'impact est minine car la perturbation concerne une dizaine d'établissements (1%) sur les 784 que compte la wilaya. Le DE de Béjaïa a eu à déplorer, encore, le fait que dans la majorité des cas ayant entraîné le "boycott de la rentrée", on avait surtout pris en otage l'élève. S'agissant du problème de l'amiante avancé pour justifier le boycott des classes, le DE de Béjaïa a rétorqué qu'à son arrivée dans la wilaya, le problème s'était posé. "Nous avons saisi le ministère. Une commission d'experts a été dépêchée car nous sommes incapables de dire — nous ne sommes pas qualifiés pour cela — si nous sommes en présence de cas d'amiante ou pas. Elle n'a pas encore rendu ses conclusions. Nous attendons les résultats et nous aviserons." Il faut savoir aussi, ont tenu à préciser les responsables de la DE, que la plupart des CEM et des lycées ont été remplacés. C'est le cas à Chemini, à Sidi-Aïch. Et on a décidé de mettre l'ensemble des débris, récupérés que la vox populi suspecte d'être de l'amiante, dans des conteneurs, a souligné le SG de la DE. Et sur le mouvement des contractuels, qui a fait couler beaucoup d'encre, le DE explique que seuls 73% des postes d'enseignant ont été pourvus dans le primaire, 35% dans le moyen et 35% dans le secondaire. Comme le taux de réussite enregistré dans la wilaya de Béjaïa à l'issue de l'examen organisé le 30 avril dernier, a été faible, il n'est pas exclu de voir débarquer des enseignants des autres wilayas. Et il s'agit de postes définitifs dans la mesure où ils viennent en remplacement des enseignants, admis à la retraite ou qui ont quitté, pour une raison ou une autre, le secteur de l'éducation. Pour l'heure, tous ceux qui étaient sur liste d'attente sont invités à déposer leurs dossiers avant jeudi prochain. Sinon, les postes vont se retrouver sur la plateforme du ministère de l'Education. Et ce sera au plus méritant à l'échelle nationale. Le recrutement se fera uniquement sur liste d'attente, a affirmé avec insistance M. Benmansour. Le déficit se trouve notamment dans les matières scientifiques, à savoir les mathématiques, la physique, en plus de tamazight. Il y a en tout quelque 1 487 postes à pourvoir. Il reste donc à trouver des enseignants dans le primaire : 27% et 65% dans les deux autres paliers, le moyen et le secondaire. M. Ouyougoute