L'association des demandeurs de logements sociaux de Bouira est revenue à la charge, hier, en organisant un sit-in devant le siège de la daïra. Ces citoyens en colère se disent "fatigués" et "éprouvés" par la longue attente de leurs logements. Pour le président de ladite association, M. Hemmal Boudjemaâ, le chef de daïra, au même titre que le P/APC de Bouira, "entretiennent le flou" autour de leurs dossiers, lesquelles sont en attente depuis une vingtaine d'années. "C'est le silence radio sur ce dossier, d'où des déclarations contradictoires qui sont d'ailleurs vite démenties après", déclare avec indignation M. Hemmal. Et d'ajouter : "Nous, les demandeurs, qui ne faisons qu'attendre depuis 10, 15, 20 ans, nous disons stop ! Nous ne pouvons plus supporter ce feuilleton interminable fait de mauvais épisodes qui n'apportent que déception sur déception". Pour notre interlocuteur, le chef de daïra n'a pas respecté les consignes du Premier ministre, qui avait insisté sur la participation de la société civile dans l'élaboration des listes des bénéficiaires. "On nous a marginalisés et écartés de la commission d'attribution", soulignera M. Hemmal. Et d'enchaîner : "Cela n'augure rien de bon. Que veut-on nous dissimuler ?", s'est-il interrogé. Pour d'autres manifestants, le chef de la daïra de Bouira les a "trahis" et "nous a menti". "Le chef de daïra nous a trahis et nous a menti ! Il a renié l'ensemble des engagements qu'il a pris lors des précédentes réunions", accuse-t-on. Cette rentrée sociale à Bouira s'annonce des plus "explosives", du moins sur le front des logements sociaux. Les demandeurs sont à bout de nerfs ! Ils ne savent plus à quelle porte frapper ni à quel responsable s'adresser. D'ailleurs, les mardis à Bouira sont devenus des journées à "haut risque", où sit-in, manifestations et autres attroupements des demandeurs de logements sociaux ont lieu de manière cyclique. RAMDANE B.
