Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, dont l'annonce de la réélection est violemment contestée par l'opposition, a contre-attaqué hier en martelant que la saisie de la Cour constitutionnelle est l'unique solution envisageable de sortie de crise, à la veille de la date limite des recours devant une institution décriée par son rival Jean Ping. Renvoyant dans les cordes les observateurs de l'Union européenne (UE) au scrutin à un tour du 27 août, qui ont fait état mardi d'une "anomalie évidente" dans les résultats, M. Bongo a jugé que "certains (d'entre eux) ont outrepassé leur mission". S'exprimant sur la radio française RTL, mais aussi sur RFI et Europe-1, le président sortant a également balayé d'un revers de la main toute possibilité d'un recomptage des voix bureau de vote par bureau, avant le contentieux électoral devant la Cour constitutionnelle. Ce recomptage est réclamé par l'opposition - qui affirme que la Cour est totalement inféodée à la présidence - mais aussi par la France, ancienne puissance coloniale. R. I./Agences