Selon certaines sources, le cadrage macroéconomique et financier de l'avant-projet de loi de finances pour 2017 a été confectionné sur la base du prix du baril de pétrole brut à 50 dollars. Le déficit global effectif du Trésor a atteint 1 768,984 milliards de dinars à fin juin 2016 selon les statistiques publiées par le ministère des Finances. Les recettes budgétaires effectivement recouvrées durant la même période sont estimées à 2 316,596 milliards de dinars. 883,138 milliards de dinars proviennent de la fiscalité pétrolière alors que les ressources ordinaires ont été évaluées à 1 433, 458 milliards de dinars. Quant aux dépenses budgétaires, elles ont atteint 4 100,286 milliards de dinars. Les dépenses de fonctionnement sont estimées à 2 527,760 milliards de dinars et les dépenses d'équipements à 1 572,526 milliards de dinars. Ce qui donne un solde budgétaire déficitaire de 1 783,690 milliards de dinars. Selon le ministère des Finances, le solde des comptes d'affectation spéciale est évalué à 45,239 milliards de dinars. Le solde des opérations budgétaires affiche un déficit de 1 738,451 de dinars et les interventions du Trésor sont aussi déficitaires de 30,533 milliards de dinars. Du coup, le solde global du Trésor (solde exécution lois de finances), comprenant les soldes budgétaire, les comptes d'affectation et des opérations du Trésor ainsi que les interventions du Trésor, enregistre un déficit de 1 768, 984 milliards de dinars. Le ministère des Finances évoque cinq sources de financement du solde global du Trésor. Il cite les financements bancaires à hauteur de 21,062 milliards de dinars et non bancaires pour 98,400 milliards de dinars. Les prélèvements sur le Fonds de régulation des recettes ont atteint 1 333,847 milliards de dinars. Le ministère des Finances évoque aussi des emprunts extérieurs nets et l'emprunt national pour la croissance économique (317, 622 milliards de dinars). Pour rappel, selon la loi de finances pour 2016, les recettes budgétaires s'établiraient, en 2016, à 4 747,4 milliards de dinars, soit une baisse de 4,1% par rapport aux recettes prévues dans la loi de finances complémentaire pour 2015 qui comprenaient un revenu supplémentaire à caractère exceptionnel. Les dépenses budgétaires s'élèveraient en 2016 à 7 984,2 milliards de dinars, en diminution de 8,8% par rapport aux dépenses prévues dans la LFC 2015 (8 753,7 milliards de dinars). Mais dans l'intervalle, le gouvernement a décidé de faire des coupes budgétaires et d'annuler plusieurs projets. Le nouveau modèle de croissance intègre un cadrage budgétaire, sur les court et moyen termes, réaménagé en fonction des éléments factuels de conjoncture. Selon certaines sources, le cadrage macroéconomique et financier de l'avant-projet de loi de finances pour 2017 a été confectionné sur la base du prix du baril de pétrole brut à 50 dollars. Le prix moyen du baril de pétrole algérien a atteint environ 40,6 dollars durant les six premiers mois de l'année 2016, contre 58 dollars durant la même période de l'année 2015. Pour les trois prochaines années, le gouvernement aurait décidé de plafonner les dépenses pour réduire le déficit budgétaire à l'horizon 2019. L'Exécutif compte notamment agir sur les dépenses d'équipement, dont certaines sources annoncent une baisse de plus de 8%. Les ressources du Fonds de régulation des recettes seraient épuisées totalement en 2018. M. R.