Plusieurs lycées et CEM dans la wilaya de Blida n'ont pas encore ouvert leurs portes, faute de proviseurs ou d'administrateurs ; d'autres sont ouverts partiellement et se préparent pour une protestation à cause d'un manque d'encadrement. À titre d'exemple, le lycée Taïb-El-Okbi à Boufara ou celui de Moussalaha Watanya dans la commune de Beni Tammou connaissent un manque flagrant d'adjoints d'éducation ou de censeurs. Une semaine après la rentrée scolaire, le Technicum de la commune de Sidi- Hammad, qui a ouvert ses portes l'année dernière avec plus de 80% de contractuels pour son encadrement, n'a toujours pas ouvert ses portes à cause d'un manque d'enseignants. Celui de Bougara aussi, puisque le personnel se prépare à un arrêt de travail dès aujourd'hui si la direction ne désigne pas le staff administratif. Beaucoup d'établissements scolaires aussi, comme le lycée d'Ibn-Khaldoun à Bouinan, à Bougara ou à Meftah, ne sont pas prêts à accueillir les élèves à cause de la défaillance de l'électricité, l'absence de tableau et le manque d'entretien. La mauvaise préparation de la rentrée scolaire et le mauvais planning des mutations ou de compression ont contraint la directrice de l'éducation à imposer aux enseignants de charia d'enseigner l'informatique. Certains enseignants sont contraints d'assurer 27 heures de cours par semaine dans des classes surchargées, alors que la loi prévoit 22 heures uniquement. La majorité des élèves de la troisième année secondaire n'ont toujours pas rejoint les classes faute aussi d'encadrement administratif. La situation du secteur de l'éducation dans la wilaya de Blida est catastrophique. Cette rentrée scolaire a débuté sur fond de contestation suite à des problèmes d'ordre administratif. Le personnel du technicum Mokrani à Meftah, Taïb-El-Okbi à Bougara, le lycée Gourine à Ouled Slama, le CEM 402 Hay Salam à Ouled Yaïche et d'autres ont procédé déjà à des arrêts de travail. Le bureau du syndicat Cnapest dénonce cette mauvaise gestion du secteur dans la wilaya de Blida et promet de monter au créneau si la directrice de l'éducation ne trouve pas de solution aux problèmes qui persistent. Et si les élèves des familles nécessiteuses n'ont toujours pas perçu leur aide de 3 000 DA octroyée par l'Etat, les 190 cantines que comptent les établissements de Blida n'ont toujours pas offert de repas aux élèves. Pourtant, la directrice de l'éducation a reçu un budget de plus de 50 milliards de centimes pour améliorer les repas dans les cantines. "C'est un problème de main-d'œuvre qualifiée", argumente la directrice. Enfin, les syndicalistes du Cnapest dénoncent la mauvaise santé de certains enseignants qui ne sont plus aptes à assurer des cours et qui, pourtant, sont toujours maintenus dans leur poste. Selon eux, ces enseignants doivent passer des examens médicaux pour bénéficier de poste adapté à leur état de santé. Ils dénoncent également le maintien des chefs d'établissement ayant commis des fautes graves et d'autres juste transférés dans d'autres établissements. K. FAWZI