Visiblement contrarié par les événements, Ahmed Ouyahia a décidé de dépêcher, hier, Miloud Chorfi et Boudjemaâ Torchi pour mettre de l'ordre dans la maison RND à Constantine. à quelques mois de la tenue des élections législatives, la maison RND à Constantine continue de faire parler d'elle mais pas qu'en bien. En effet, dans un communiqué reçu, hier, par notre rédaction, quatre secrétaires généraux de commune, quatre élus de la commune de Messaoud-Boudjriou, ainsi que soixante-dix adhérents de la commune de Ibn-Ziad, ont annoncé leur démission du bureau du RND, à Constantine. Il s'agit, selon le communiqué, d'un confit qui oppose les démissionnaires au secrétaire de wilaya du parti. Cette décision "radicale mais nécessaire", comme l'indiquent les élus démissionnaires, intervient suite à l'annulation des résultats du vote, le 26 juillet 2016, des représentants du parti au conseil de wilaya, par Saïd Redouane, secrétaire de wilaya du RND. Les deux membres élus étant des représentants de la catégorie des femmes et des jeunes. "Nous ignorons toujours pourquoi ces élus ont été écartés et remplacés par deux autres, alors qu'ils ont été élus selon le règlement intérieur du parti et sans que les autres membres soient informés", nous a déclaré l'un des signataires du document en question. Et de poursuivre : "Avant de prendre cette décision, nous avons tenté, en premier lieu, de comprendre pourquoi le résultat du vote n'a pas été validé par le secrétaire de wilaya du parti, lequel nous a lancé de but en blanc : ‘je fais ce que je veux, M. Ahmed Ouyahia m'a donné carte blanche'." Soulignons que le secrétaire de wilaya, mis en cause dans cette affaire, aurait, selon les déclarations de ses opposants, "remplacé les deux élus par deux autres de son choix, sans aucune justification, ni consultation". Visiblement contrarié par les événements, Ahmed Ouyahia a décidé de dépêcher, hier, Miloud Chorfi, membre du bureau national et Boudjemaâ Torchi, également membre du bureau national et inspecteur général, pour mettre de l'ordre dans la maison RND à Constantine. Ces derniers devaient mettre fin à ce qui s'apparente à des conflits claniques et des luttes intestines entre les cadres et les militants du parti, d'autant que nous sommes à quelques mois des élections législatives de 2017. Cependant, le malaise risque de perdurer, car les démissionnaires affirment "ne pas avoir été informés par le secrétaire de wilaya du parti de la tenue de la rencontre qui devra réunir Chorfi et Torchi avec les parties du conflit". Ines BOUKHALFA