Le MO Béjaïa a arraché, dimanche soir à Rabat, une qualification historique en finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF). Pas du tout attendu à ce stade, le novice de la compétition a su déjouer tous les pronostics au terme d'un parcours parfait, pourtant semé d'embûches. L'entraîneur providentiel Nasser Sandjak a su combler l'inexpérience de son groupe par une intense débauche d'énergie et une volonté à toute épreuve. Et c'est là où s'est situé le secret de la réussite du club phare de la Soummam. Pourtant, le MOB a commencé péniblement durant l'été son parcours africain. Au tour préliminaire de la Champions League africaine, il a eu comme adversaires les Ghanéens de l'Ashanti Gold (0-1) à Accra et (1-3) à Béjaïa. Au 1/16 de finale, le MOB a rencontré le Club africain et perdu son match à Tunis (1-0), mais a renversé la vapeur à Béjaïa (2-0). Qualifiés aux 1/18 de finale, les Crabes ont eu en face le Zamalek (battus 2-0 au Caire et 1-1 à Béjaïa). Eliminés, les Béjaouis ont entamé le 1/18 de finale bis face à l'ES Tunis avec un match vierge à Béjaïa (0-0), mais un nul à Tunis (1-1). Versé dans le groupe A, le MOB a entamé la Coupe de la Confédération africaine de football en recevant les Youngs African de Tanzanie. Le score a été en faveur des hommes à Sandjak (1-0). En déplacement toujours, les Vert et Noir ont abordé la deuxième journée en allant au Ghana affronter le Mediama FC qu'ils ont tenu en échec (0-0). Le MOB a ensuite eu at home le TP Mazembe (0-0) avant de se déplacer chez le même adversaire et perdre le match sur le score de 1-0. Le MOB perdra aussi son déplacement en Tanzanie (1-0). Pour sa dernière joute, le MO Béjaïa, qui devait absolument gagner, a su damer le pion à Béjaïa au Mediama (1-0). Une qualification historique pour une équipe pas du tout rodée à ce genre de marathon et surtout en manque d'expérience. Néanmoins, au fil du temps, les joueurs mobistes ont mesuré leurs capacités et ont engrangé un savoir-faire et imposé une organisation de jeu basée sur le bloc. L'entraîneur Sandjak, il faut le reconnaître, a adopté un schéma et une organisation de jeu en fonction du niveau et des capacités techniques de ses poulains. Ayant perdu à l'intersaison trois éléments non des moindres, à savoir Hamzaoui, Mebarakou et Ndoye, le staff technique des Béjaouis a su injecter du sang neuf au bon moment. Cela dit, après seulement 4 années en Ligue 1 Mobilis, le club le plus populaire de la wilaya de Béjaïa a inscrit, dimanche, à partir de Rabat (Maroc), une nouvelle page d'histoire. Désormais, même la finale face au TP Mazembe ne sera que la cerise sur le gâteau, car pour le "peuple" du MOB, leur équipe fétiche a intégré le cercle des grands d'Afrique. A. HAMMOUCHE