Connaissant le sport sur le bout des doigts, pour avoir été à la tête du secteur pendant deux années, Sid-Ali Lebib veut apporter un plus au comité olympique algérien. D'emblée, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports satisfera notre curiosité quant aux raisons ayant motivé sa candidature au COA, en disant : “Je postule à nouveau à la présidence du Comité olympique algérien, en réponse aux nombreuses sollicitations d'acteurs du mouvement sportif national.” “Vous savez, nombre de présidents de fédérations m'ont témoigné leur soutien pour que je me porte candidat à la présidence de cette prestigieuse institution, que j'ai eu l'insigne honneur de présider par le passé”, ajoutera notre interlocuteur, sur un ton convaincu. Quant à la question de savoir si sa décision de postuler à cette charge est une manière de dire que le bilan du président sortant est négatif, Sid-Ali Lebib rétorquera immédiatement : “Pas du tout !”. Il enchaînera : “Au contraire, le bilan de M. Berraf est positif. D'ailleurs, je l'ai approuvé lors de l'assemblée générale ordinaire. Le président sortant a concrétisé deux opérations importantes que j'avais initiées, moi-même, du temps où j'étais ministre de la Jeunesse et des Sports et présidents du COA. Il s'agit de l'agrandissement du siège du Comité olympique et du centre de préparation de Tikjda. C'est très positif”, précisera-t-il, avant d'ajouter : “Moi, je viens pour apporter un plus.” M. Lebib ne manquera pas de rappeler que s'il n'était pas certain de pouvoir apporter un plus, grâce à l'immense expérience qu'il a acquise dans le secteur, il n'aurait pas répondu favorablement à l'appel des présidents de fédérations qui l'ont sollicité. “Ma logique est celle d'un rassembleur et je viens pour ramener la sérénité au COA, où tout le monde sera le bienvenu”, insistera l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports. “Je pense pouvoir donner une autre dimension au Comité olympique algérien, à travers une symbiose qu'il faudra créer entre les différentes structures du mouvement sportif national”, martèlera le directeur général des Douanes nationales. “Le moment est venu pour mettre en place une relation d'équilibre et de complémentarité entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique algérien, en évitant toute rivalité qui ne peut être que négative”, plaidera le Dr Lebib, qui estime que le COA devrait se limiter à “une mission de moralisation et laisser les pouvoirs publics s'occuper du développement et du reste”. Selon lui, l'instance olympique doit chercher à remplir les missions qui lui sont dévolues par la charte olympique, à travers l'organisation de colloques et autres séminaires pour propager les idéaux olympiques. Concernant les résultats négatifs, obtenus par les athlètes algériens lors des derniers jeux Olympiques d'Athènes, Lebib a été catégorique : “Le COA n'a aucune responsabilité. La responsabilité de cette institution est uniquement d'ordre moral, quant au reste c'est du ressort des pouvoirs publics, qui ont la charge de financer et de préparer les athlètes à ce genre d'échéances”, dira-t-il, tout en prenant le soin de mettre en exergue que “le Comité olympique n'avait pas à s'engager en prenant à son compte les pronostics de résultats des fédérations”. Enfin, il s'est déclaré très heureux que l'Algérie soit bien représentée dans les instances internationales, comme c'est le cas avec M. Ammar Addadi, qui préside le Comité international des Jeux méditerranéens, et M. Mustapha Larfaoui, membre du Comité international olympique et président de la Fédération algérienne de natation. K. A.