Pour cette 4e année, une conférence de presse a eu lieu lundi au Sofitel Algiers Hamma Garden, où un jury composé d'écrivains, de journalistes et d'éditeurs s'est réuni afin de révéler le contenu de cette édition, les œuvres en compétition, ainsi que les nouveautés par rapport aux précédentes rencontres. Le Sofitel Algiers Hamma Garden organise la 4e édition du Prix de l'escale littéraire d'Alger, qui récompense chaque année des auteurs algériens dans les catégories "Le prix de l'Escale littéraire d'Alger pour le roman qui aura conquis le jury par son style" et "Un coup de cœur du jury pour un roman qui aura plu et qui méritera une mise en avant". Pour cette année, le jury a sélectionné une dizaine de titres en lice pour la finale qui se tiendra ce soir, à partir de 19h, au Sofitel d'Alger. Parmi ces romans, on peut citer La traversée du funambule (éditions Koukou), d'Arezki Metref, La quatrième épouse (éditions Casbah) de Kaddour M'hamsadji, La fin qui nous attend (éditions Barzakh) de Ryadh Girod, ou encore Pluies d'or (éditions Chihab) de Mohamed Sari. Afin de revenir sur cet événement qui a pour objectif de "mieux faire connaître la scène littéraire algérienne", une conférence de presse a été donnée avant-hier au Sofitel d'Alger. À cette rencontre était présent le jury composé d'un panel de spécialistes des médias et de la littérature, à l'exemple de Youcef Sayeh (journaliste), Abrous Outoudert (directeur de la publication du quotidien Liberté), Nadia Sebkhi (directrice de la publication de LivresQ), et des écrivains Akli Tadjer et Denis Labayle (coprésidents de l'Escale). Dans leurs différentes interventions, les conférenciers sont revenus sur la naissance et les objectifs de ce prix littéraire, ainsi que sur les nouveautés qui seront au programme cette année. À ce propos, l'écrivain Akli Tadjer a tenu à rappeler que le but premier de ce prix est la mise en avant de la littérature, des maisons d'édition et des auteurs exclusivement algériens. L'auteur de La reine du tango a par ailleurs tenu à préciser que la singularité de ce prix tient dans le fait qu'il n'y a pas de président de jury : "Tous ses membres aiment les livres et en sont passionnés, il n'y a pas de hiérarchie ni de chef." Quant aux critères de sélection des œuvres en compétition, les intervenants ont rappelé que les auteurs doivent être algériens et vivant en Algérie, les œuvres doivent avoir été publiées l'année même sans être des rééditions. Aussi, les maisons d'édition doivent envoyer au jury leurs nouvelles productions. Suite à quoi, une présélection a lieu, avant qu'une dizaine d'œuvres éligibles ne soit retenue pour le prix final. Il a par ailleurs été question du maintien du "Roman coup de cœur" qui sera décerné à l'œuvre la plus prometteuse et qui aura touché le jury. Tandis que le projet de réintroduire le prix du "Premier roman" a été abandonné, faute de premières productions littéraires, a-t-on appris auprès des organisateurs. D'autre part, Nadia Sebkhi est revenue sur l'avenir des prix littéraires algériens et regrette que beaucoup d'entre eux se meurent aujourd'hui. Comme celui d'Assia Djebar et de Mohammed Dib. Mais c'est pour cela qu'il faudra finalement soutenir et encourager le renouveau et la naissance de nouveaux prix, à l'instar de celui de l'"Escale d'Alger", qui devient au fil des années un rendez-vous incontournable, car "il est très attendu par tous les écrivains, et reste le prix littéraire le plus important d'Alger. Il prend de plus en plus de place et les écrivains l'attendent". En marge de la conférence, Akli Tadjer nous a confié qu'il regrettait le manque d'engouement des maisons d'édition algériennes. "Il faut batailler pour avoir les livres, à part deux ou trois maisons d'édition qui nous envoient leur production, ce n'est pas au jury de courir derrière les romans, ce n'est pas normal", a-t-il regretté. Yasmine Azzouz