L'année 2003 sera incontestablement marquée par l'organisation, pour la première fois dans l'histoire du pays, des Jeux panarabes en septembre prochain. Un rendez-vous qui revêt un double caractère politique et sportif et dans lequel les pouvoirs publics se sont considérablement investis. En effet, plus de 450 milliards de centimes ont été consacrés par le gouvernement pour ces joutes. Au-delà de l'aspect technique, c'est-à-dire l'objectif avoué, à savoir la première place du podium au classement général par équipes, il faut avouer que pour les sportifs algériens l'important réside dans le fait que pour réussir ces Jeux panarabes, l'Etat a enfin consenti à investir dans les infrastructures sportives. La rénovation des complexes sportifs du 5-Juillet, de Zabana, de Constantine, de la salle Harcha, de la Coupole et la construction de plusieurs autres infrastructures constitueront, pour nos sportifs, une sorte de “butin” des Jeux panarabes. Et quand on sait que nos infrastructures n'ont pas été rénovées depuis belle lurette et que le déficit est flagrant dans ce domaine, il y a lieu de s'en réjouir même si le niveau de participation à ces jeux ne risque pas d'être relevé. à ce titre, la vedette mondiale, El Guerroudj, en visite la semaine précédente à Alger, a déjà annoncé la couleur en déclinant l'invitation. Il va sans dire que les autres stars marocaines de l'athlétisme vont suivre. L'interrogation est aussi valable pour le nombre de participants quand on connaît le caractère “sensible” de ce genre de compétition “régionale” et les “luttes politiques“ qu'elles suscitent entre “frères” arabes. Il n'y a qu'à voir d'ailleurs “le degré d'absentéisme”, lors de la Coupe arabe des nations de football au Koweit, pour se rendre compte que le pari de l'Algérie est loin d'être gagné. Qu'à cela ne tienne, les fédérations sportives ont été, en tout cas, instruites du fait que lors de ces Jeux panarabes, il faudra présenter les meilleurs athlètes. En football l'Algérie sera certainement le seul pays qui engagera l'E.N. A. Des programmes de préparations ont été mis en place et déjà entamés au sein des fédérations pour garantir les meilleures chances à l'Algérie. Les Salim Ilès, Ferdjani, Guerni, Hamad, Rahalou, les handballeurs et basketteurs sont appelés à prouver que l'Algérie demeure, tout au moins, l'un des porte-drapeaux du sport du monde arabe. Une place que les Egyptiens, les Tunisiens, les Marocains sont près de lui disputer. Rendez-vous en septembre. S. B.