Les pays membres du Comité des cinq avec les pays du voisinage de la Libye tiendront d'ici à fin octobre une nouvelle réunion à Niamey (Niger) pour tenter de débloquer la situation politique dans ce pays ravagé par la guerre depuis cinq ans. L'annonce a été faite par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, lors d'un point de presse conjoint à Alger avec Mohamed Tahar Siyala qui accompagne le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'Union nationale de Libye, Faïz al-Sarraj, en visite en Algérie pour deux jours. Cette réunion est convoquée sur l'initiative de l'Union africaine (UA), a précisé M. Messahel, ajoutant que le Comité des cinq, composé de présidents de pays africains, tiendra à la fin octobre au plus tard, une réunion consacrée au suivi de la situation en Libye, a rapporté l'APS. Tout en réaffirmant que "l'Algérie n'a eu de cesse de souligner que le règlement de la crise en Libye ne peut se faire sans le dialogue et à la réconciliation nationale", M. Messahel a insisté sur l'"accompagnement aux Libyens dans ce processus jusqu'à sa concrétisation". De son côté, M. Siyala a déclaré aussi que "le Conseil présidentiel demeure convaincu que la résolution de la crise en Libye ne peut se faire que par les Libyens eux-mêmes et à travers une réconciliation effective". Ces questions sont d'ailleurs au cœur de la visite du président du Conseil présidentiel du gouvernement libyen d'Union nationale, Faïz al-Sarraj. Ce déplacement est une occasion pour le représentant des autorités de transition de faire le point sur l'"évolution de la situation et les efforts en cours, entrepris dans le cadre du règlement politique de la crise en Libye", a rapporté l'APS, à l'arrivée de M. Al-Sarraj à Alger. L'homme d'affaires tripolitain a été accueilli par le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a réaffirmé la volonté de l'Algérie d'accompagner les Libyens dans le processus de paix et de réconciliation en cours, sous l'égide de l'ONU. En effet, cette visite sera aussi l'occasion de "réitérer la position constante de soutien de l'Algérie à la dynamique de paix initiée dans ce pays, fondée sur la solution politique, le dialogue inclusif et la réconciliation nationale dans le cadre du respect de sa souveraineté nationale", a rapporté encore l'APS. Directement concernée par la crise libyenne, l'Algérie s'est activement impliquée dans le processus de dialogue inclusif inter-libyen, sous médiation du diplomate allemand Martin Kobler, le représentant du secrétaire général de l'ONU en Libye, et avant lui, son collègue espagnol Bernardino Leon. Ce processus est entré dans une phase cruciale marquée, d'une part, par le lancement d'une opération militaire d'envergure pour mettre un terme à l'expansion de l'autoproclamé Etat islamique (Daech) en Libye et, d'autre part, par le déclenchement d'une nouvelle guerre entre le GNA et les autorités parallèles de Tobrouk (est) pour le contrôle de la ressource pétrolière. Lyès Menacer