Au moment de sa fermeture, en 2011, pour cause de travaux, il avait été envisagé d'en faire un musée, avec comme argument son cachet architectural historique. La Grande poste d'Oran, connue comme étant la recette principale du centre-ville, reste ce monument historique à plus d'un titre, qui devrait rouvrir le 1er novembre après des années de fermeture, pour cause de réhabilitation. Pourtant, au moment de sa fermeture, en 2011, pour travaux, il avait été envisagé d'en faire un musée avec comme argument son cachet architectural historique (elle a été construite en 1930) et surtout comme vestige vivant et historique d'un épisode de la guerre d'indépendance. Personne n'ignore à Oran le récit du casse de la Grande poste organisé notamment par Ahmed Ben Bella, Hocine Aït Ahmed, Hamou Boutlélis et Belhadj Bouchaïb. Le butin servira à acheter des armes pour le déclenchement de la révolution, le 1er novembre 54. Mais aujourd'hui, pour en arriver à sa réouverture, de nombreuses péripéties ont eu lieu durant les travaux qui ont traîné en longueur, avec un bureau d'études souvent pointé du doigt, une première entreprise dont le contrat a été résilié pour non-respect des délais de livraison des travaux. La société italienne de droit algérien Refit fut la seconde entreprise à qui a été confiée la poursuite des travaux à partir de mars 2016. Cette société spécialisée dans la restauration s'est vu confier la majorité des travaux de réhabilitation se déroulant à Oran. Pourtant, là aussi, cette société n'est pas exempte de reproches dans la qualité de ses travaux, puisque d'autres chantiers phare de réhabilitation lui ont été retirés, comme celui du siège de la mairie de la place 1er-Novembre, ou encore le siège de la CCIO, autre bâtisse à forte valeur architecturale historique. D'autres cas montrent que ses interventions sur des immeubles ne se sont pas déroulées selon les normes avec des malfaçons qui apparaissant déjà. Mais qui à Oran parle de réhabilitation se heurte à des silences éloquents sur un bilan à dresser et les contrôles qui doivent suivre tous les chantiers. Quoi qu'il en soit, pour la Grande poste, la façade rénovée a gardé l'aspect historique, et les usagers oranais de la poste pourront retrouver en principe "leur" poste prochainement, grâce à sa réouverture partielle, si cette fois-ci les délais sont bien respectés. D. LOUKIL