La section communale du Front des forces socialistes (FFS) d'Akbou a organisé, hier, à la salle de cinéma 20-Août-1956, une conférence-débat autour du thème "La situation politique nationale et le développement local", animée par MM. Brahim Meziani et Moussa Tamadartaza, deux sénateurs du parti, ainsi que M. Karim Natouri, élu à l'APW de Béjaïa. Intervenant dans une salle pleine à craquer, les trois conférenciers se sont relayés au micro pour développer, chacun son tour, les grands axes de la politique du parti, notamment "la construction consensuelle par tous les acteurs sociaux et politiques d'une alternative politique démocratique et pacifique". Autrement dit, la reconstruction du consensus national, qui constitue le cheval de bataille de l'actuelle direction nationale du FFS. Le volet relatif à la situation politique du pays a été abordé par le sénateur de Tizi Ouzou, Moussa Tamadartaza, qui dénoncera la politique socioéconomique prônée par le gouvernement Sellal, à la lumière de la crise financière et budgétaire qui guette le pays. Mettant en garde contre les conséquences redoutables de la loi de finances 2017, le sénateur du FFS estimera que celle-ci est loin de répondre aux attentes du peuple algérien, qualifiant ses dispositions de "bricolage" qui dénote, encore une fois, la "fuite en avant" du pouvoir en place. Pour M. Tamadartaza, la loi de finances 2017 constitue un véritable danger pour la stabilité du pays. De son côté, son camarade de Béjaïa, Brahim Meziani, reviendra sur la situation de blocage que vit l'Assemblée populaire communale d'Akbou depuis presque son installation au lendemain des élections locales du 29 novembre 2012. Le sénateur de Béjaïa, qui déplore l'indifférence et la passivité des autorités compétentes quant au règlement de la crise politico-administrative qui continue à pénaliser une population de 60 000 âmes, considère que le code électoral en vigueur est pour beaucoup dans une telle situation de blocage. Car, selon lui, l'article 10 de la même loi permet des alliances contre la majorité relative. Le parlementaire du FFS, natif de la région, ne manquera pas de fustiger l'actuel maire d'Akbou, Abderrahmane Bensebaâ, auquel il incombera toute la responsabilité de la situation de marasme socioéconomique que connaît aujourd'hui l'une des communes les plus riches d'Algérie.