Parmi les grands scandales révélés, M. Nefla citera aussi l'attribution de l'ancien siège de la SNS à Mecatop, alors que le contrat ne précise ni la période ni le prix de la location. La sérénité de la majorité siégeant à l'APC de Skikda vient d'être ébranlée par la sortie médiatique d'un élu de "cette même majorité" concernant "la mauvaise gestion" des affaires de l'une des 5 communes les plus riches du pays. M. Lamine Nefla vient, en effet, de jeter un pavé dans la mare, lors d'une conférence de presse organisée mardi, où il a dénoncé les agissements des élus de la majorité RND et à leur tête le P/APC, Kamel Tabbouche. Il mettra en exergue une série d'entorses à la loi notamment dans l'attribution des marchés, citant l'exemple des délibérations concernant l'achat de batteries et de pièces de rechange. "Les élus majoritaires se réunissent la veille de l'attribution des marchés au niveau du siège du RND pour décider de l'attribution des marchés", dira M. Nefla. Et de poursuivre : "Le jour des délibérations, un grand nombre de ces élus est absent, d'autres se cachent derrière des procurations". Parmi les grands scandales révélés, M. Nefla citera aussi l'attribution de l'ancien siège de la SNS à Mecatop, alors que le contrat ne précise ni la période ni le prix de la location, allant jusqu'à accuser le P/APC de "mensonge" car celui-ci n'a fait état que d'un prêt de ce siège. Par ailleurs, l'élu qui, faut-il le rappeler, était également d'obédience RND, avant de rejoindre depuis peu le parti El-Moustakbel, estime que l'Econeg "est une entreprise écran qui sert a détourner les fonds publics". Il s'étonne du recrutement illégal de 26 filles au sein de cette entreprise communale qui est pourtant chargée du nettoyage de la ville et qui a reçu en plus une aide de 25 milliards de centimes. Il parlera aussi de dilapidation de biens publics particulièrement au niveau du parc de l'APC, comme les 4 camions acquis en 2014 et qui sont, aujourd'hui, abandonnés pour des dégâts mineurs et livrés au désossement. Il dira, en outre, qu'un camion qui n'a roulé que 2 mois suite à un accident avec des dégâts à l'avant, fait l'objet de désossement alors qu'il est toujours sous garantie et avec une assurance tous risques. Il révèlera aussi que 2 des 4 rétrochargeurs se trouvant au parc de l'APC, acquis depuis 6 mois sont en panne ainsi que trois tracteurs acquis en 2014. La valeur de ces matériels est estimée, selon le conférencier, à 30 milliards de centimes. Il fera aussi part d'un matériel acquis suite à une consultation mais qui a disparu. Lors de son réquisitoire, M. Nefla révélera aussi la disparition de 12 cartes grises du parc en 3 mois, des véhicules de l'APC mis à la disposition de personnes étrangères, citant même des responsables ou encore l'attribution "anormale" d'aides financières au mouvement associatif. Selon lui, "une association activant dans la fabrication de gâteaux traditionnels, dont la présidente est une élue RND de l'APC, se voit attribuer une aide de 270 millions de centimes alors qu'une association aidant des malades ne reçoit que 60 millions de centimes". Il citera aussi d'autres exemples, entre autres, "le fer forgé remplacé par le PVC pour une enveloppe de 6,9 milliards de centimes, une stèle non commode pour 18 milliards, l'éclairage pour 6,8 milliards et aussi les projets qui sont automatiquement suivis d'avenants arrivant jusqu'à 60% du coût...". Par ailleurs, le conférencier qui considère "chaotique" la gestion des affaires de l'APC, citera le changement de 6 directeurs de l'entretien en 3 ans de règne sans compter les chefs de service. Questionné sur l'opportunité d'une telle sortie médiatique et cela à l'approche des élections, M. Nefla, délégué pour la circonscription de Sidi-Ahmed, qui s'est vu lui-même retirer dernièrement le véhicule de service mis à sa disposition, dira : "J'en suis au troisième mandat et je veux libérer ma conscience pour faire honneur à la confiance des citoyens qui m'ont désigné pour les représenter." A. BOUKARINE