La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé qu'"à partir de cette année, il sera procédé à la réduction du nombre des jours d'examen". Sécurisation du site électronique de l'Onec et des sujets du baccalauréat, garantie de sujets de réserve aux centres d'examen pour parer à tout imprévu et leur équipement en brouilleurs. Telles sont les mesures décidées par le ministère de l'Education nationale pour sécuriser les prochaines épreuves du baccalauréat. Les mesures ont été décidées à la suite notamment de la fraude massive qu'a connue l'édition 2016. Une fraude qui a eu recours à l'utilisation des nouvelles technologies de la communication, notamment la 3G. Ces mesures antifraude ont été annoncées, jeudi, par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, devant le Conseil de la nation, en réponse à une question orale sur les mesures prises pour la réforme du baccalauréat et les mesures techniques que le ministère comptait prendre pour lutter contre la fraude. Soulignant la nécessité de prendre des mesures techniques pour s'adapter aux développements survenus dans les technologies d'information et de communication (TIC) et faire face à ces phénomènes, Mme Benghabrit a affirmé que "la lutte contre la fraude doit se faire en coordination avec les départements ministériels concernés dont le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales". Par ailleurs, la ministre a précisé que son département maintiendrait, en plus des mesures à prendre dans l'avenir, les mesures de prévention habituelles dont les campagnes de sensibilisation au profit des candidats et leurs parents sur l'utilisation des TIC pour la fraude lors des examens. S'agissant de la réforme du baccalauréat, la ministre a rappelé qu'"à partir de cette année, il sera procédé à la réduction du nombre des jours d'examen". La décision a été approuvée à l'unanimité, en attendant que les autres propositions soient examinées en Conseil des ministres. Parmi les propositions "qui seront appliquées de façon progressive jusqu'en 2021", elle a cité la prise en compte de toutes les matières, le maintien des coefficients des matières et le calcul de la moyenne au baccalauréat en tenant compte de l'évaluation continue. Mme Benghabrit a rappelé, dans ce contexte, la tenue d'une série de réunions, tout au long de l'année, avec ses partenaires sociaux, pour examiner ce dossier, notamment l'organisation, début juillet, d'un atelier de travail regroupant des experts et des chercheurs qui ont donné leurs avis sur les différentes propositions. "Nous avons relevé durant ces dernières années quelques répercussions négatives du système d'examens qui n'est plus adapté aux développements en cours, notamment le baccalauréat, institué il y a un demi-siècle", a expliqué la ministre qui a estimé nécessaire la mise en place d'une stratégie visant à promouvoir le dispositif d'évaluation national, notamment pour le baccalauréat. La refonte de l'examen du baccalauréat, rappelle-t-on, est un sujet qui fait l'unanimité des intervenants du secteur de l'éducation, qu'ils soient pédagogues, enseignants ou partenaires sociaux. Mais, au-delà du point relatif à la réduction du nombre de jours de l'examen, son contenu est loin de recueillir l'approbation de toute la famille de l'éducation. Certains partenaires sociaux poussent des cris d'orfraie et pointent d'éventuelles atteintes aux fondements de l'identité nationale. Ce sont, en fait, sur ces questions et d'autres liées aux programmes et à l'introduction de l'évaluation continue que devra trancher un Conseil des ministres qui aura à prendre des décisions souveraines quart à ces réformes qu'on dit graduelles et qui s'étaleront jusqu'en 2020. A. R.