Résumé : Racim est heureux. Jusque-là, il n'avait vécu que pour ses affaires. Certes, sa mère était là et s'occupait bien de lui, mais il avait toujours ressenti un vide. Il paresse au lit, alors que la matinée était déjà bien avancée. Narimène entrouvre la porte. Le jeune homme lui sourit. Il lui sourit, et elle vient se mettre tout près de lui. -Alors ? Bien dormi, ma chérie ? Elle passe une main caressante sur sa joue. -Comme un loir. Cela fait longtemps que cela ne m'est pas arrivé. La sortie d'hier m'a fait beaucoup de bien. -À la bonne heure. Nous pourrions en faire de même aujourd'hui. -Cela m'enchanterait de sortir. Cependant, comme j'ai déjà préparé le déjeuner, nous devrions d'abord nous attabler dans la cuisine pour manger sagement nos plats. Racim fronce les sourcils. -Le déjeuner ? Mais quelle heure est-il donc ? -Presque 14h00. -Quoi ?! Il bondit de son lit. -J'ai dormi autant d'heures sans m'en rendre compte ? Je ne suis pas aussi paresseux d'habitude. Il m'arrive certes de faire un peu la grasse matinée, mais je suis debout dès 10h. Elle met une main sur sa bouche. -Chut ! Détends-toi mon chéri. Tu es en vacances, et nous venons de nous marier. Pourquoi ne devrais-tu pas paresser un peu ? -Non. Même si c'est le cas, je devrais tout de même me réveiller un peu plus tôt. Nous avons raté une matinée à la plage. Elle sourit. -Ce n'est rien. Nous nous y rendrons après le déjeuner. Il fronce encore les sourcils. -Tu n'aurai pas dû te préoccuper de ce déjeuner, nous pourrions sortir tous les jours pour manger dans des endroits fabuleux. Tu es encore une toute jeune mariée et je n'aimerais pas que tu gardes un mauvais souvenir du début de notre union. Elle se lève et arpente la chambre pour ramasser une chaussette dans un coin, une chaussure à l'autre extrémité de la chambre, et tire le rideau pour ouvrir la fenêtre. -Racim. Si je ne m'occupe pas de toi, qui va le faire ? Nouvelle mariée ou pas, je dois tout de même assurer un service minimum. Ceci dit, j'ai trouvé un réel plaisir à préparer le repas dans la somptueuse cuisine que vous avez là. C'est magnifique. Tu as dû dépenser une fortune pour l'installer. Il sourit. -Je suis heureux qu'elle te plaise. Ma mère aime prendre ses aises. J'ai retapé tout l'appartement. En fait, je voulais construire une petite villa sur la côte, mais elle a catégoriquement refusé, arguant du fait qu'elle était née et s'était mariée dans ce quartier, et que l'appartement lui rappelait un tas de souvenirs. Alors, j'ai pris l'initiative de mettre à jour certains aspects des lieux juste avant notre mariage. -Je trouve la maison très belle. -Désolé, j'aurais dû te faire visiter les lieux hier, je n'y avais même pas pensé. -Ce n'est rien, je connais déjà le salon, notre chambre, la salle de bain et la cuisine. Il sourit. -Tu as déjà presque tout vu. Il y a trois chambres qui donnent sur le couloir et une quatrième au fond. Celle de ma mère. Elle a toujours eu envie de se mettre à l'écart de la foule. Même chez elle. Il soupire. -Pauvre maman. Elle a tellement souffert. J'étais à peine adolescent lorsque mon père est mort. - Ta mère m'a raconté un peu les détails de sa mort. Il avait eu un accident de la circulation par une nuit pluvieuse. (À suivre) Y. H.