Résumé : Malika est raccompagnée chez elle par Chahine. Elle prend ses médicaments et sombre dans un sommeil bienfaiteur, pour ne se réveiller qu'à une heure tardive le lendemain. Elle reproche à sa mère de l'avoir laissée trop dormir. Cette dernière lui reprochera à son tour de lui avoir caché son malaise. Malika fronce les sourcils : -Ah ! on t'a donc mise au courant... -Quelqu'un a appelé ce matin pour prendre de tes nouvelles... -Qui ? -Euh... j'ai complètement oublié de demander son nom... -C'est peut-être mon collègue de bureau... -En tout cas, c'est un brave garçon... il m'a recommandé de te laisser dormir à satiété... Pourquoi ne m'as-tu rien dit Malika ? -Je ne voulais pas t'alarmer voilà tout... -M'alarmer ? Tu es malade, et tu ne veux pas que je le sache... moi, ta mère ! -Mais non... Maman je ne suis pas malade... Je suis tout juste fatiguée... -Tout juste fatiguée. C'est kif-kif... Quand on tombe dans les pommes... -Ah ! je vois que tu est bien renseignée... -Naturellement... Je voulais tout savoir... Heureusement que ce jeune homme a appelé ce matin. -C'est tout ce qu'il t'a dit ? demande Malika d'un air curieux... -C'est tout. Je compte sur toi pour me raconter exactement ce qui s'est passé. -D'accord maman. Ne te mets pas dans tous tes états, je n'ai rien rassure-toi... Sa mère lui jette un regard plein de réprobation. Malika prend un bain chaud et s'habille hâtivement. On était déjà presque à la mi-journée, et elle ne voulut point prolonger son retard au bureau... Elle se dirige tout d'abord vers la cuisine où sa mère préparait le déjeuner. En la voyant prête à sortir, cette dernière s'exclame : -Où vas-tu ainsi Malika ? Retourne dans ta chambre et remets-toi au lit. -Mais je travaille maman, je suis déjà en retard... -Comment oses-tu penser à travailler alors que tu es malade ? -Je ne suis pas malade, juste un peu surmenée. Je me sens beaucoup mieux maintenant. Laisse-moi donc partir maman, je suis déjà très en retard... -Tu n'as même pas pris ton petit-déjeûner... -Je vais m'acheter quelque chose en cours de route... -Non, il n'en est pas question... Assieds-toi... Je vais te servir un bon bol de lait... -Non... je... -Arrête tes caprices Malika... Tu vas m'écouter, sinon je vais jurer sur tous les saints que tu ne quitteras pas la maison aujourd'hui... La menace était brandie si sérieusement que Malika consentit à s'asseoir et à prendre un petit déjeuner assez copieux, composé de café au lait, d'une omelette au miel et de plusieurs tartines beurrées. Après avoir tout avalé sous le regard inquisiteur de sa maman, Malika rejette sa serviette et se lève : -J'ai mangé comme quatre. C'est certain. Je ne vais pouvoir ni déjeûner, ni dîner... -À ta guise pour le déjeûner. Mais pour le dîner c'est moi qui vais m'en charger... Ne crois pas que tu vas faire comme hier, et te cloîtrer dans ta chambre le ventre vide... (À suivre) Y. H.