Le villageois de la localité d'Assif Assemadh, relevant de la commune de M'chdellah (50 km à l'est de Bouira), ont fermé, avant-hier, le CW98 à l'aide de pneus enflammés et autres objets hétéroclites, dans le but de dénoncer le "retard criant" en matière de développement lequel affecte leur village. Ainsi, c'est aux alentours de 9h du matin que des dizaines de manifestants ont barricadé la route pour crier leur mécontentement vis-à-vis des multiples carences qui affectent leur patelin. S'agissant des doléances exprimées par les contestataires, elles ont trait essentiellement aux commodités de base telle que le raccordement au gaz naturel, la rénovation du réseau d'AEP et des canalisations des eaux usées, ainsi que le bitumage des routes. S'agissant du problème du raccordement au réseau AEP, les protestataires affirment que plusieurs demandes ont été introduites auprès des services concernés, dans l'espoir d'un raccordement. En vain. "Nous sommes encore réduits à nous approvisionner en eau à partir des citernes", indiquent-ils. Tout en précisant que les services de la direction des ressources en eaux, ainsi que ceux de l'ADE, avaient pris des engagements dans le but de raccorder leur village au réseau d'eau potable, mais aucune suite n'a été donnée à ces promesses. Quant au gaz naturel, ces villageois se sont dits "désespérés" de le voir arriver dans leurs foyers. Autre revendication soulevée, celle du raccordement de leur localité au réseau téléphonique fixe et mobile et ADSL. Selon ces villageois, ils sont coupés du monde tant les moyens de communication sont extrêmement limités. En outre, les citoyens d'Assif Assemadh réclament l'aménagement du CW98, reliant cette localité au hameau d'Ath Yekhlef et à tant d'autres localités de cette municipalité, lequel se trouve dans un état lamentable, sur plus de 10 kilomètres. Aux environs de midi et après avoir reçu des assurances de la part des élus locaux sur la prise en charge de leurs revendications, les contestataires ont décidé de rouvrir la route, tout en assurant qu'ils reviendraient à la charge, si aucune suite nest donnée à leur plate-forme de revendications. R. B.