L'usine de production pharmaceutique Theracia attend toujours l'agrément du ministère de la Santé pour mettre sur le marché son antibiotique Famoxyl (Amoxilline) 500 mg en gélules. Plus de six mois après lui avoir accordé l'autorisation d'entrée en production, aucune réponse ne lui a été signifiée. Une récente visite des délégués du ministre devrait aboutir, après contrôle des échantillons de sa production par le laboratoire national, à une validation et l'obtention d'un certificat de libre vente. Or, à ce jour, cette entreprise qui continue à fonctionner, ne peut pas commercialiser les médicaments qu'elle produit. Theracia a fabriqué et stocké quelque 2 millions de boîtes d'une valeur de 20 milliards de centimes dont le délai de péremption est de trois ans. Les 6 mois vécus sans commercialisation ont engendré, selon le DG, M. Rachid Boudiba, des pertes qui avoisinent les 40 milliards de centimes. Au cours d'une conférence de presse qu'il a animée hier à Alger, M. Boudiba avoue que les délais de réponse par la tutelle ne doivent pas dépasser 30 jours. Tout en défiant quiconque de contester le respect des normes de production dans son usine de 21 000 m2 à Hamadi (Khemis El-Khechna), M. Boudiba s'interroge sur le sort des cents travailleurs qui poursuivent l'exercice de leurs activités. Il n'hésite pas à qualifier l'indifférence des pouvoirs publics d'“acte de sabotage”. B. K.