Le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, affirme que les projets des grands stades algériens en construction, à savoir ceux d'Oran, de Tizi Ouzou, de Baraki ou encore de Douéra, avancent à des cadences différentes. "Il y a quelques contraintes qui sont plus exactement d'ordre financier, avec l'entreprise chinoise (MCC), en charge du nouveau stade d'Oran, mais wali d'Oran a pris convenablement en charge les choses, et j'ai personnellement reçu l'ambassadeur de Chine en Algérie et cette entreprise a été rappelée à l'ordre. Elle s'est engagée à reprendre correctement et sérieusement le chantier et même le renforcer en effectif", précise-t-il. Par contre et pour ce qui est du stade de Tizi Ouzou, le ministre affirme que "sur le plan de la cadence les choses avancent et fonctionnent convenablement et le groupement algéro-turc a renforcé le chantier où on a dépassé les 500 ouvriers sur place. Pour dire que de ce côté-là nous sommes rassurés", dira-t-il, et d'ajouter : "Il y a même la toiture de ce stade qui vient d'être réceptionnée." Par ailleurs, le stade de Baraki d'une capacité de plus de 40 000 spectateurs, le ministre se rassure que "le chantier n'est pas à l'arrêt et il avance correctement", contrairement au stade de Douéra où "le chantier connaît un retard important". Ould Ali précise notamment que "toutes les contraintes administratives et financiers ont été levées, et même si le chantier n'est pas à l'arrêt total, il est tout de même au ralenti". La livraison de ces stades varie quant à elle selon l'état des chantiers, et selon le premier responsable du sport national "les stades de Tizi Ouzou et d'Oran seront en principe livrés dans les délais, puisque les travaux avancent bien, contrairement au stade de Baraki qui sera prêt en 2018. Si on réussit à livrer ces trois grands stades d'ici 2018, l'Algérie disposera d'un patrimoine très important en matière de stades", prévoit le ministre Ould Ali. L'autre préoccupation est cette nouvelle loi de finances de 2017 qui risque de chambouler tous les grands projets de la République, notamment la construction de ces grands stades. À ce sujet, le premier responsable du sport et de la jeunesse rassure : "Nous sommes en train de restructurer tous les programmes gelés, et nous allons explorer et exploiter ces autorisations de programme au profit des projets en cours, et même s'il y a transfert vers la nouvelle loi, ces projets ne seront pas annulés." Pour rappel, lors de son passage devant les membres de la commission sport, jeunesse et vie associative de l'Assemblée populaire nationale (APN) au mois de mai dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali avait indiqué que "le projet du stade de Douéra est vraiment très en retard par rapport à ceux de Baraki, de Tizi Ouzou et d'Oran, le taux d'avancement des travaux ne dépassant pas 12%". Selon les chiffres énoncés, le stade d'Oran est la grande infrastructure qui a le plus avancé (75%), suivi de Baraki (58%) et de Tizi Ouzou (55%). "Les contraintes administratives, techniques et financières ont été levées, et les choses sont en train de s'accélérer à Douéra pour donner un nouveau souffle à ce projet. 80 ouvriers permanents sont sur le site et il y a des efforts à faire dans ce domaine", a indiqué M. Ould Ali, promettant, par ailleurs, la livraison du stade d'Oran à la fin de l'année en cours. "Pour le stade de Baraki, il y a encore des contraintes à lever, et je pense que sa livraison se fera au-delà de 2017", a-t-il ajouté. Pourtant, ces stades figuraient dans le dossier de candidature de l'Algérie pour l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations (CAN 2017), finalement attribuée au Gabon, ce qui laisse des interrogations sur le respect des délais et des obligations contractuelles. A. Ifticen