"Sur 100 personnes hospitalisées dans des structures sanitaires en Algérie, entre 15 à 20 contractent une infection nosocomiale. Ce chiffre est énorme si au niveau mondial la moyenne est de 7% seulement", estime le professeur Farouk Timizar. L'EPH de Ras El-Oued, 30 kilomètre à l'est du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj a organisé ses journées de formation continue sur l'hygiène hospitalière et la lutte contre les infections associées aux soins. Ces journées vont regrouper, durant tout un mois (du 25 octobre au 25 novembre), de nombreux professeurs en médecine, des spécialistes en épidémiologie et en médecine préventive, de même que des responsables du secteur de la santé. Pour les premières journées, les communications se sont focalisées sur le bio-nettoyage, dont le plus récurrent demeure le lavage des mains et l'utilisation de solutions hydro-alcooliques. Selon le directeur de l'EPH de Ras El-Oued, M. Fadel Abdelghani, le choix des thèmes est très important car il est plus qu'urgent de sensibiliser les gestionnaires des hôpitaux à investir davantage dans l'hygiène, dans la finalité de réduire le pourcentage de risques infectieux. "Malgré les actions entreprises par les pouvoirs publics pour lutter contre les infections contractées en milieu hospitalier, leur incidence demeure importante en Algérie", précise-t-il. Pour le professeur Farouk Timizar, le nombre de malades en Algérie dépasse de loin la moyenne internationale. "Sur 100 personnes hospitalisées dans des structures sanitaires en Algérie, entre 15 à 20 contractent une infection nosocomiale. Ce chiffre est énorme car au niveau mondial la moyenne est de 7% seulementé", estime-t-il. "Généralement, le matériel médical mal désinfecté et une insuffisante hygiène des mains des personnels médical et paramédical sont à incriminer", ajoute-t-il. "Le traitement d'une infection nosocomiale coûterait des millions de centimes", selon notre interlocuteur. D'où la nécessité, de son point de vue, de sensibiliser les gestionnaires des hôpitaux à investir davantage dans l'hygiène, dont la finalité est de réduire le pourcentage des risques infectieux de moitié, uniquement par la propreté des mains. Il a précisé que l'objectif de la rencontre n'était pas "de donner des chiffres, mais de partager des expériences". Chabane BOUARISSA