Les infections nosocomiales représentent un réel problème de santé publique dans notre pays. Sur 100 malades hospitalisés, 14 contractent des infections nosocomiales. Ces statistiques officielles, communiquées par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, restent toutefois en deçà de la réalité, car le risque de chopper des virus ou des germes de toutes sortes dans un hôpital demeure particulièrement élevé», ont affirmé hier, à l'hôtel Sheraton Club des Pins, les intervenants à l'occasion de la journée de formation et d'échanges organisée pour la 6e édition par Nosoclean, quality Partner, à l'intention des pharmaciens et des médecins. Selon M. Nafâa Timsiline, directeur général de cette entreprise, qui œuvre depuis près d'une décennie, dans la lutte antimicrobienne par des solutions performantes, spécifiques et des produits de haute efficacité, le coût de la prise en charge d'un malade sur infecté est de 800 000, ce qui est énorme, d'où l'importance de mettre en place des mesures de prévention au niveau des hôpitaux et de promouvoir les bonnes pratiques en matière d'hygiène hospitalière. A cette occasion, le docteur Bruno Grandbastien, du service de gestion du risque infectieux et des vigilances au CHURU de Lille a insisté sur l'importance de l'hygiène des mains. Une question qui a été longuement évoquée par les intervenants, qui ont déploré le fait que les médecins et les pharmaciens ne se lavent pas les mains. «Ces derniers doivent donner l'exemple aux infirmiers», ajoute-t-on. Dans ce cadre, l'Algérie est encore en retard en matière de lutte contre les infections nosocomiales ont regretté les participants. S'agissant des comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), ils ne sont pas opérationnels car ils ne disposent pas de budget», a indiqué le professeur Fadéla Djoudi, coordinatrice du programme de lutte contre les infections nosocomiales, à l'échelle nationale. Cette journée a regroupé un grand nombre d'experts nationaux et étrangers qui ont abordé différents aspects réglementaires ainsi que l'application des directives du ministère de la Santé en matière de gestion du risque infectieux dans nos hôpitaux. Les participants ont plaidé pour introduire le module d'hygiène hospitalière dans le cursus des médecins et des pharmaciens et de généraliser l'utilisation des solutions hydro-alcooliques qui sont des solutions antiseptiques cutanées employées pour assurer l'hygiène des mains, notamment lors des soins médicaux et paramédicaux. La formation du personnel médical et paramédical aux bonnes pratiques d'hygiène hospitalières figure aussi parmi les recommandations. A. B. Grippe porcine : création de centres d'isolement dans les hôpitaux Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a donné l'alerte à tous les établissements hospitaliers et les structures sanitaires, à travers une instruction les appelant à créer des centres d'isolement pour parer à tout risque d'épidémie de grippe porcine, a-t-on appris hier, en marge de la rencontre sur la gestion du risque infectieux. A. B.