En dépit de l'absence de son fidèle public puisque le match s'est déroulé à huis clos, la JS Kabylie se devait de jouer son va-tout face à la coriace formation du Mouloudia d'Oran pour tenter de décrocher son premier succès à domicile et espérer ainsi provoquer le déclic tant attendu par les milliers de supporters kabyles de plus en plus préoccupés par la trajectoire boiteuse de leur équipe favorite. En fait la tâche des Canaris s'annonçait des plus ardues car en face il y avait une formation oranaise qui a le vent en poupe depuis le début de la saison, et qui s'est d'ailleurs présentée en équipe conquérante en terre kabyle surtout qu'elle ambitionne d'accaparer le fauteuil de leader après la surprenante défaite de l'USM Alger à Batna. C'est ce qui fait que cette belle affiche JSK-MCO qui s'est malheureusement jouée dans un stade affreusement vide a donné lieu à une empoignade quelque peu musclée car marquée par un grand engagement physique des deux côtés du fait que chaque équipe aspirait logiquement aux trois points de la victoire. Et pour preuve malgré un jeu quelque peu décousu, notamment du côté kabyle, les occasions de buts n'ont pourtant pas manqué en première période. Dès la troisième minute de jeu, le gardien de but Asselah fait preuve d'une bonne anticipation pour dégager en corner une balle brûlante devant Bentiba. La JSK réplique aussitôt par Yettou qui adresse un tir puissant des trente mètres qui frôle la transversale (5'). Il est aussitôt imité par l'Oranais Cherif qui décoche un tir soudain des trente mètres qui passe légèrement au-dessus de la transversale (9'). Face au jeu léché des Oranais, les Kabyles répliquent par de longues balles qui font l'affaire de la défense oranaise. Pourtant, sur un coup franc botté à vingt-cinq mètres des buts oranais, le capitane Rial a failli surprendre le gardien Natèche qui dégage miraculeusement le cuir pratiquement sur la ligne blanche (12'). Face à la domination brouillonne et stérile de la JSK, le MCO, procédant par des contres judicieux, réussira à ouvrir le score sur une belle reprise de la tête de Souibaâ consécutivement à un joli centre de Heriet (25'). Pris de panique, les Kabyles vont carrément à l'abordage mais les attaquants locaux ont encore brillé par leur absence. Scénario habituel. C'est le capitaine d'équipe et défenseur Rial, encore lui, qui a failli remettre les pendules à l'heure sur un coup franc terrible des trente mètres que l'excellent Natèche réussit à repousser miraculeusement des deux poings (37'). Si la première mi-temps a été oranaise, la seconde a été plutôt kabyle. Et pour cause, les Canaris ont fini par poser intelligemment le jeu et inquiéter sérieusement l'équipe visiteuse qui a certainement commis l'erreur de se retrancher en défense. À la 50e minute de jeu Ferhani ajuste un beau centre sur Ziaya qui reprend magistralement de la tête, mais Natèche est à la parade. La JSK accentue sa domination et réussit à obtenir un penalty que le capitaine Rial rate lamentablement en mettant la balle dans les décors (62'). Trois minutes après, c'est au tour de Boulaouidat qui gâche une occasion en or (65'). Alors que l'on pensait que Ziaya avait réussi l'égalisation, l'arbitre, lui, estime que la balle n'a pas franchi la ligne fatidique (85'). La JSK incorpore trois attaquants, Mebarki, Menkablia et enfin Benabou pour jouer son va-tout et arracher finalement une égalisation miraculeuse par Ferhani qui, profitant d'un cafouillage monstre devant les buts oranais, place une balle foudroyante sous la transversale (90'+1). La JSK aurait même pu réussir un coup de théâtre parfait par le biais de ce diable de Ferhani dont la reprise de tête rageuse a été déviée héroïquement par l'excellent Natèche. Mohamed Haouchine