Lors de la clôture du 21e Sila, qui a eu lieu hier au pavillon central, le commissaire de la manifestation, Hamidou Messaoudi, est revenu sur le bilan de cette édition, qu'il a qualifiée d'exceptionnelle, sur le nombre de visiteurs qui ont gravi les marches du salon ainsi que sur les changements qui entreront en vigueur à partir de l'an prochain. Lors de la clôture de la 21e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila), qui a eu lieu hier, Hamidou Messaoudi, commissaire de la manifestation depuis 2012, est revenu sur le bilan de ce cru, qu'il a qualifié d'"exceptionnel". En ce sens, M. Messaoudi a avancé le chiffre de 1 225 000 visiteurs, avec un pic enregistré le mardi 1er novembre où plus de 400 000 entrées ont été observées, grâce à, notamment, la gratuité des transports mise en place ce jour-là. Ce chiffre, a-t-il souligné, est moins important que celui des années précédentes où le nombre de visiteurs atteignait facilement les deux millions, mais cette édition reste une réussite. "Nous avons frôlé la perfection", a-t-il annoncé à l'assistance. Malgré les coupures budgétaires, la participation de nombreux sponsors a permis, selon lui, de faire de cette édition une réussite. "100 000 000 de dinars ont été alloués par le ministère de la Culture pour l'organisation de cet événement, tandis que certains sponsors, en plus de réductions allant jusqu'à 50%, ont financé cette édition à hauteur de 12 000 000 de dinars". Le commissaire est revenu, par ailleurs, sur le non-respect du règlement intérieur de la part de 45 maisons d'édition nationales et étrangères, qui ne se sont pas conformées à l'article 34 du règlement intérieur, qui stipulait l'interdiction de déposer les livres à même le sol. Après un préavis de 24 heures, 30 maisons d'édition ont corrigé cette erreur, tandis que 15 autres, dont 6 maisons d'édition algériennes ont dérogé à la règle et seront, par conséquent, bannies lors de la prochaine édition, a ajouté M. Messaoudi. Côté invités, le commissaire a expliqué les raisons qui ont empêché Costa Gavras et Yasmina Khadra d'être présents à ce 21e Sila. S'agissant du réalisateur franco-grec, il a expliqué qu'après s'être rendu au Festival du cinéma d'Annaba en octobre dernier, puis au Liban, le réalisateur, dans un message adressé aux organisateurs, s'était excusé de ne pas pouvoir se rendre au Sila, pour cause d'extrême fatigue, tout en envoyant ses films qui ont été projetés. Quant au romancier algérien Yasmina Khadra, le commissaire a convenu que l'auteur de À quoi rêvent les loups n'a pas été convié à ce rendez-vous littéraire annuel lors de cette édition, et qu'"il n'y avait aucun problème avec l'écrivain", mais regrette la décision de l'écrivain de boycotter ce salon. Quant à la participation des éditeurs et les publications présentées cette année, Messaoudi a souligné que 968 maisons d'édition de 50 pays ont pris part à ce rendez-vous, dont 290 algériennes, tandis que des éditeurs algériens et syriens se sont désistés pour des raisons personnelles. Par ailleurs, 35 000 ouvrages traitant de différents domaines ont été présentés aux lecteurs, avec une prédilection du lectorat pour les livres d'histoire, suivis de ceux du parascolaire qui ont occupé le podium des ouvrages les plus vendus, tandis que les livres dédiés à l'art culinaire ont occupé, lors de cette édition, le bas du podium en matière de ventes. À noter que la 22e édition du Sila aura lieu le 25 octobre 2017, avec des changements dans la structure des pavillons et des stands. Yasmine Azzouz