Chaque jour que Dieu fait, des sièges d'APC et de daïra sont assiégés, des routes sont bloquées par des citoyens qui crient leur soif. Un vaste mouvement de protestation de la population de la région Est de Bouira, ayant comme catalyseur la pénurie d'eau potable, a était organisé ces dernières semaines, et les autorités locales semblent dépassées par les évènements. Chaque jour que Dieu fait, des sièges d'APC et de daïra sont assiégés, des routes sont bloquées par des citoyens qui crient leur soif. Le 25 octobre dernier, des dizaines de villageois de Tiksraï (commune d'Ahnif, à 35 km à l'est de Bouira) avaient manifesté devant le siège de la daïra de M'chedellah, afin d'interpeller les responsables locaux sur la pénurie d'eau potable, laquelle persiste selon eux depuis le mois d'avril. D'après ces villageois, les robinets sont à sec depuis plus de sept mois, et le projet de raccordement de leur village au réseau AEP au barrage Tilesdit, inscrit dans le cadre du programme des grands transferts d'eau, est toujours à l'arrêt. Le lendemain, c'était au tour des localités de Voulghoughen et de Tigmiwine (commune d'Aghbalou) de monter au créneau, en bloquant le siège de l'APC dans le but de s'insurger contre la pénurie persistante d'eau. Selon eux, l'achat de citernes d'eau potable demeure le seul moyen pour leur alimentation en ce précieux liquide. Les protestataires exigent également l'intervention du wali pour mettre un terme à cette situation, qui dure depuis décembre 2015. Dans la commune de Chorfa, à 50 km à l'est de Bouira, on enregistre également un vaste mouvement de contestation. Les citoyens ne cessent de dénoncer la pénurie d'eau potable dans leur commune depuis septembre. Leur dernière action remonte à mercredi dernier, où des centaines de villageois ont fermé le siège de l'APC et barricadé à l'aide de pneus enflammés et autres objets hétéroclites la RN 26, menant vers la wilaya de Béjaïa. Ces citoyens en colère soulignent le fait que le P/APC ainsi que le chef de la daïra de M'chedellah n'auraient pas tenu leurs engagements. D'après les contestataires, les services municipaux, ainsi que ceux de l'ADE n'arrivent toujours pas à régler le problème de la cassure, intervenue sur la conduite principale, laquelle a eu lieu le 4 septembre dernier, suite à une agression sur ledit ouvrage. Et les autorités dans tout cela ? Eh bien, elles essaient de "colmater les brèches", selon les propos du chef de daïra de M'chedellah, qui s'est exprimé lors du dernier conseil de wilaya. Le wali de Bouira, quant à lui, a pris des "mesures d'urgence", en chargeant son DRE d'accélérer les travaux de raccordement au réseau d'AEP.