La zaouïa de Sidi Salem (commune d'El-Mokrani, au sud-ouest de la wilaya de Bouira) manque d'entretien, à telle enseigne qu'elle avance dans le délabrement jusqu'à menacer carrément ruine. Un groupe de citoyens de cette région, chagriné par l'état du lieu mystique, interpelle les autorités locales, à leur tête le chef de l'exécutif de la wilaya, pour ordonner une opération de réhabilitation de cette zaouïa, fondée par le saint Sidi Salem Ben Makhouf en 1830. Selon Ahmed Kessouri, chercheur et professeur en histoire, "la zaouïa de Sidi Salem était très respectée dans la région, et ses moqadems avaient un grand ascendant sur la population". Le même historien attestera qu'Ahmed Ben Salem, le petit-fis de Sidi Salem Ben Makhlouf, était une grande figure de la résistance en Kabylie, notamment durant la période 1837-1847. Les villageois de cette région, par le biais d'une pétition adressée aux responsables concernés, souhaitent que l'Etat alloue un budget pour la restauration de ce monument religieux et historique de la ville de Bouira et par extension symbolique de toute la Kabylie.