Résumé : Après le départ des policiers, Narimène craque. L'angoisse avait eu raison de ses nerfs. Racim tente de la calmer. La police est maintenant sur une piste. Sans son aide, ils ne pourront rien faire. Mais la jeune femme est anéantie par le désespoir. Elle craignait tant pour la vie de son fils. Elle se met à sangloter de plus belle. Racim lui tapote l'épaule. -Allons, du calme. Du calme ! Nous allons retrouver Choukri. Je le sens. Narimène se met à rire nerveusement. -Oui. Nous allons le retrouver. Nous allons retrouver Choukri, et oublier ce qui s'est passé pour penser à nos vacances. Hein, Racim ? Nous allons passer du bon temps sur la plage avec notre bébé. Tout ira bien alors. Tout. Sauf que notre bébé n'est pas là. La jeune femme faisait une crise de nerfs. Racim tente de la calmer tout en se demandant s'il ne ferait pas bien de la conduire aux urgences de l'hôpital le plus proche. Narimène était très agitée, et il savait que s'il ne faisait pas quelque chose dans l'immédiat, son état risquerait d'empirer. Elle continuait à gesticuler et à rire puis à pleurer. Il lui donne une gifle pour la ramener à la réalité, mais cela n'eut pour effet que d'accentuer ses éclats de rire et ses sanglots spasmodiques. Il la mit alors au lit et lui fait boire un grand verre d'eau glacée, avant de passer une serviette mouillée sur son front et ses membres. La voyant un peu plus calme, il prend son mobile et demande les renseignements. On lui donne le numéro d'un cabinet médical qui se trouvait à deux kilomètres de la plage. Une demi-heure plus tard, un médecin se présente. Racim lui explique en quelques mots la situation. Le médecin fronce les sourcils. -Votre enfant a disparu ? -Oui, docteur. Depuis quatre jours. Sans poser d'autres questions, le médecin se dirige vers la chambre où se trouvait Narimène et lui administre un sédatif. Ce n'était pas la peine de poser un diagnostic. La femme faisait effectivement une crise de nerfs, et son état psychique n'était pas très rassurant. Il y avait de quoi ! -C'est grave docteur ? -Je ne peux encore rien dire. Votre épouse a subi un grand choc. Ses nerfs ont craqué. Je viens de lui faire une injection. Le calmant va l'aider à dormir. Nous verrons à son réveil si elle ne nécessite pas un traitement plus adéquat. Dans ce cas, je vous conseillerais de demander les services d'un psychiatre. En attendant je vous fais une ordonnance. Vous allez acheter tout de suite ces deux médicaments. C'est juste pour l'aider à se reposer. Racim pâlit et se passe la main sur le visage. -Que nous arrive-t-il ? Nous sommes une petite famille tranquille qui voulait juste passer quelques jours de vacances au bord de l'eau. Le médecin hoche la tête. -Personne n'aimerait se retrouver dans de telles situations. Hélas ! On ne peut jamais prévoir ces revirements des choses. Vous me disiez que votre fils avait disparu depuis quatre jours. Vous avez une photo de lui ? -Oui. Bien sûr. Racim prend son mobile et, la gorge serrée, fait défiler quelques photos de Choukri. -Il vient de boucler ses trois ans, docteur. Regardez. N'est-il pas mignon notre Choukri ? Le médecin hoche la tête. - Oui. Et même très mignon. Lorsque je l'ai vu, il portait un maillot et une casquette blanche. (À suivre) Y. H.