L'Opep envisage d'avancer la réunion des experts, prévue initialement le 25 novembre, au 21 du même mois. En visite à Alger, le ministre saoudien de l'Energie, Khalid al-Falih, a affiché son optimisme quant à l'issue de la réunion de l'Opep qui se tiendra à Vienne le 30 novembre prochain. "Pour stabiliser les marchés, il est nécessaire de mettre en œuvre l'accord historique d'Alger. Je reste confiant et optimiste de voir la raison l'emporter. Nous arriverons, nous l'espérons, à un accord juste et équilibré qui prenne en considération les événements exceptionnels survenus dans quelques pays membres et auquel tous contribueront y compris les pays non-membres", a-t-il affirmé dans un communiqué officiel, rendu public, à l'issue de ses entretiens, hier, avec le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa. Le ministre saoudien a rappelé dans ce texte cité par l'APS combien l'accord d'Alger a transformé les marchés pétroliers et a amélioré les relations entre les pays membres aboutissant à une convergence des opinions et à un accord dont la mise en œuvre est aujourd'hui une nécessité. Adoptant le même ton, le ministre algérien de l'Energie, Noureddine Bouterfa, a indiqué que l'accord d'Alger était déjà en cours de mise en œuvre et que les préparatifs pour la réunion de l'Opep se déroulaient dans un esprit constructif et coopératif. "Je suis optimiste. Nous allons, je l'espère, parvenir à un accord collectif à Vienne qui mettra en œuvre la décision d'Alger et qui démontrera que l'Opep est encore une organisation active (qui pèse) dans la stabilisation des marchés", a-t-il affirmé dans le communiqué du ministère de l'Energie. Les deux ministres ont discuté de l'éventualité d'avancer la réunion des experts de l'organisation prévue initialement le 25 novembre au 21 novembre, afin de donner le temps aux ministres de mieux examiner, d'apprécier les propositions du comité et de se concerter, afin de mieux préparer la réunion ministérielle du 30 novembre. Ils ont jugé pertinente l'idée. Cette démarche "permettrait de réunir les bonnes conditions pour assurer sa réussite". À travers le communiqué, les deux ministres veulent dissiper le pessimisme des marchés quant à l'issue de la réunion de Vienne. La réunion du comité d'experts de l'Opep à Istamboul avait révélé les dissensions entre pays membres de l'Opep sur la répartition des quotas. En particulier, l'Irak veut qu'il soit épargné comme l'Iran, le Nigeria et la Libye de l'effort de réduction de la production. Ces divergences ont fait réagir les marchés. Les cours du brut sont descendus sous la barre des 50 dollars. Le baril de pétrole de la mer du Nord était coté à 44 dollars vendredi dernier. On est sur une tendance baissière. Le marché a déjà anticipé un échec de la réunion de l'Opep. La hausse des prix du brut au cours des prochains mois dépendra des résultats de la rencontre des ministres de l'organisation le 30 novembre à Vienne. K. Remouche