Après une semaine de travail à la tête de la barre technique, l'entraîneur de l'USMA, Paul Put, a tiré ses premières conclusions sur son groupe appelé à jouer sur plusieurs fronts cette saison. Le technicien belge est revenu à la conclusion que son équipe n'a pas un fond de jeu et encore moins un leader dans l'équipe. "Je n'ai pas vu un vrai leader dans l'équipe. Nous allons tenter de trouver le joueur qu'il faut. Les joueurs parlent beaucoup lors des entraînements. J'essaye d'approcher les joueurs pour instaurer une bonne communication avec eux. Et j'aurai le temps nécessaire pour confier ce rôle à quelqu'un qui saura remplir cette tâche", a-t-il déclaré, hier, dans un point de presse organisé au stade Omar-Hamadi. "Il n'y a pas un fond de jeu. Moi, un adepte du tiki taka et du jeu du Barça. Nous devons travailler davantage pour mettre en place une organisation de jeu portée sur l'offensive. Je veux amuser le public par un beau jeu sur le terrain. Je veux que les supporters viennent au stade pour voir une USMA qui joue un football attrayant", fait-il savoir et d'ajouter : "Il y a encore beaucoup de travail à faire. Ce n'est pas dans un laps de temps assez court que je pourrai améliorer tous les aspects. D'ailleurs, je l'ai même dit au président. Il y a encore un long chemin à parcourir." Pour Put : "Mon objectif actuel est de mettre une organisation et les joueurs en place. Je ne vous cache pas que je veux imposer ma philosophie de jeu. Mais cela demande du temps. Je viens tout juste de débarquer." Le coach des Rouge et Noir veut du temps pour améliorer les insuffisances. "J'ai dit au président lors de la réunion d'avant-hier, en toute honnêteté, qu'il me faudra du temps pour arriver à mettre en place une organisation de jeu. N'oublions pas que même les joueurs doivent s'adapter à ma méthode de travail qui ne laisse rien au hasard. Même les petits détails et le volet concentration sont pris en considération. Et il n'est pas facile pour les joueurs de s'adapter assez vite à ma conception des choses et ma méthode de travail. D'ailleurs, certains ont du mal à suivre, c'est tout à fait normal. Je suis sûr que d'ici à quatre semaines, l'USMA aura un meilleur visage. Les joueurs ont le temps pour prouver. L'USMA a de l'ambition. C'est aux joueurs de s'adapter et de prouver ce qu'ils sont capables de faire. Si tu es l'entraîneur d'un aussi grand club comme l'USMA, c'est pour gagner." L'ex-sélectionneur du Burkina Faso espère empocher le gain du match face au NAHD. "Tous les matches dans le championnat d'Algérie sont serrés. Il n'existe pas de scores lourds. La plupart des clubs pratiquent un football basé sur la combativité et la force. Donc, nous allons essayer d'apporter des solutions nécessaires. Et je ne peux pas dire que nous allons faire notre possible pour gagner notre prochain rendez-vous. Il s'agit d'un derby face au NAHD. Dans ce genre de confrontation, il faut y mettre du cœur pour arracher les trois points. Je sais aussi que notre mental n'est pas assez fort, d'où la nécessité de travailler sur cet aspect. Pour partir loin dans une compétition, il faut éviter d'encaisser des buts", explique-t-il. Concernant les joueurs, Put est satisfait de la prestation des jeunes, à l'image de Yaïche, titularisé contre le MCO. "Yaïche est un joueur intéressant, il a confirmé tout le bien que je pensais de lui. Il a bien travaillé dans la semaine aux entraînements et a mérité une chance à Oran. Mais cela ne veut pas dire qu'il a gagné une place de titulaire. Je veux aller à la guerre avec des joueurs qui se battent pour gagner. Petit à petit, j'injecterai des jeunes pour évoluer et progresser en même temps." Et de conclure : "J'ai analysé les matches que nous avons joués et ceux de l'adversaire. Mais le plus important maintenant est de voir mon équipe car étant nouveau je suis dans l'obligation d'observer beaucoup pour sortir avec une stratégie adéquate le jour J. L'USMA doit changer sa mentalité et prendre l'initiative du jeu. Nous allons disputer un match face à un adversaire qui a perdu beaucoup de points. Raison pour laquelle, nous devons nous montrer vigilants." Nazim T.