L'ex-international algérien et meneur de jeu de l'USM Alger, Youcef Belaïli, ne pourra pas rechausser les crampons au mois de septembre 2017. C'est ce que nous a révélé une source proche de la Fédération algérienne de football. La haute instance fédérale campe sur sa décision en maintenant une suspension de quatre ans. "La FAF ne veut rien savoir. Pour elle, il s'agit d'une affaire close. Belaïli doit purger sa peine et ne pourra reprendre la compétition qu'en 2019", indique notre source qui, du reste, révèle que la FAF a envoyé une protestation au Tribunal arbitral du sport (TAS) pour dénoncer la décision prise par ce tribunal en allégeant la suspension de l'enfant d'Oran à deux ans seulement. La FAF estime que Belaïli est coupable d'un comportement grave et irresponsable à la fois. Par conséquent, aucune indulgence n'est accordée à un sportif ayant consommé de surcroît une drogue dure, en l'occurrence de la cocaïne. Pour la FAF, cette affaire doit servir d'exemple dans le football national en général et chez les footballeurs algériens en particulier, d'où la saisine du TAS par la FAF et la décision de maintenir la même sanction de quatre ans à l'échelle nationale. C'est un véritable coup dur et pour le joueur et pour l'USMA et le MCO, deux clubs voulant bénéficier des services de Belaïli. Ce dernier n'a d'autre choix que de patienter jusqu'en septembre 2019 pour pouvoir rejouer dans le championnat national, soit encore trois ans à purger. Ce qui est énorme pour un joueur évoluant dans le haut niveau. Pour rappel, le TAS a prononcé, il y a quelques semaines, la réduction de la sanction par la CAF de l'attaquant algérien Youcef Belaïli. Ce dernier, suspendu pour 4 ans après avoir été contrôlé positif pour dopage en 2015 sous les couleurs de l'USM Alger, a vu sa sanction réduite à 2 ans. Un communiqué du TAS avait officialisé cette décision. Contrôlé positif lors du match MC El-Eulma-USMA (0-1), disputé le 7 août 2015, dans le cadre de la phase de poules de la Ligue des champions d'Afrique, Belaïli avait reconnu devant le TAS avoir fumé de la chicha lors d'une fête datant du 5 août 2015. Il avait également affirmé n'être pas conscient avoir pris de la chicha contenant de la cocaïne et qu'il avait cessé de fumer dès qu'un ami le lui a révélé. C'est ainsi que le jury disciplinaire de la CAF a prononcé la suspension du joueur pour 4 ans. Youcef Belaïli avait fait appel auprès de la CAF le mois de janvier dernier, mais celle-ci a refusé l'appel du joueur en raison du non-paiement des frais d'appel. Belaïli avait par la suite, le 10 février 2016, fait appel auprès du TAS. Ce dernier a estimé que le rejet de l'appel de Belaïli par la CAF constituait un cas de formalisme excessif et violait son droit d'accès à un tribunal. Le TAS a donc annulé la décision du jury d'appel de la CAF du 31 janvier 2016 pour "ensuite examiner l'affaire au fond et est arrivé à la conclusion que la violation des règles antidopage par le joueur avait un caractère non intentionnel. La formation arbitrale a estimé qu'une sanction de deux ans était conforme tant aux règles applicables qu'au principe de proportionnalité", indiquait le communiqué du TAS. C'est dire que cet allègement de la peine concerne seulement le plan international et qu'il lui faudra une décision de la FAF pour lui permettre de réduire sa suspension à deux ans seulement. Ce que la FAF réfute, mettant ainsi Belaïli dans une situation difficile, lui qui s'attendait à revenir sur les terrains algériens en septembre 2017. N. T.