Les quelque 200 entreprises étrangères qui ont pris part au 14e Salon international des travaux publics sont venues exposer leur savoir-faire, leurs technologies et partager leur expérience avec les sociétés algériennes. C'est l'objectif assigné à cette manifestation, rappelé hier par le ministre des Transports et des Travaux publics, M. Boudjema Talaï, à l'issue de l'inauguration. "La présence des PME étrangères prouve, si besoin est, que l'Algérie est un pays d'investissement", déclare-t-il. Pour le ministre, le climat des affaires en Algérie s'est nettement amélioré. Il en veut pour preuve la signature d'un protocole d'accord entre l'entreprise publique Altro Skikda avec une entreprise indonésienne pour la réalisation de routes. "Ces sociétés étrangères assureront un transfert de technologie et apporteront de nouvelles solutions dans diverses activités liées au secteur", souligne M. Talaï au cours d'un point de presse organisé en marge du salon. Le département des Travaux publics privilégie, selon lui, le partenariat public-privé dans la concrétisation des différents projets, prévus dans le secteur. Le ministère est en train d'amender la loi et prépare un texte dans ce sens pour encourager ce type de partenariat. Ce qui permet aux initiateurs de projets, explique M. Talaï, de chercher les financements nécessaires en dehors du Trésor public. En cette difficile période de crise que traverse le pays, il est grand temps, semble-t-il vouloir dire, pour que les grands projets structurants inscrits ne bénéficient plus du financement sur concours définitif de l'Etat. Le ministère, suggère M. Talaï, doit penser et imaginer des solutions alternatives et/ou complémentaires afin de mobiliser des ressources financières indispensables à la pérennité de son développement. "Il n'est plus question de compter sur la seule dépense publique", avertit-il. Interrogé au sujet de la pénétrante de Béjaïa, projet faisant partie de l'autoroute Est-Ouest, le ministre affirme que durant les trois semaines du mois de janvier prochain, un tronçon de 50 kilomètres sera ouvert à la circulation. Par ailleurs, le premier responsable du secteur tient à préciser que pour la réalisation des projets, la priorité sera toujours accordée aux entreprises algériennes. Présent à cette rencontre, étant donné que son pays est l'invité d'honneur de cette édition, Son Excellence l'ambassadeur de France en Algérie, M. Bernard Emié, indique que l'Hexagone participe à ce salon pour la onzième année consécutive. "Trente PME françaises sont présentes sur le pavillon France. Elles représentent plusieurs domaines d'activités dont l'équipement, les technologies et les services", relève M. Bernard Emié qui annonce que près de 600 entreprises françaises cherchent actuellement des partenariats en Algérie. Il cite l'exemple des sociétés telles que Lafarge, Total Bitume et autres équipementiers, qui ont créé des centaines de postes d'emplois dans notre pays. "Ces PME veulent investir dans la durée, créer une relation de confiance, réaliser des partenariats à long terme et contribuer au développement de l'Algérie", avoue M. Emié. Au pavillon suisse, l'entreprise Stadler a exposé son fameux projet de tunnel de Gothard, au centre de la Suisse et au cœur de l'Europe, le plus long du monde avec 57 km, le plus profond aussi car il traverse la montagne à sa base, à 500 mètres d'altitude sous près de 2 300 mètres de roches, par endroit. Le salon, faut-il le souligner, a accueilli plus de 400 exposants dont 213 nationaux et plus de 187 étrangers sur une superficie de plus de 18 500 m2 au Palais des expositions des Pins maritimes. L'exposition, qui se poursuivra jusqu'au 27 du mois en cours, a attiré également 18 pays. B. K.