Réagissant aux déclarations des militants du Front national algérien (FNA), à propos des raisons ayant motivé le recours du président du parti, Moussa Touati, à la grève observée, au salon d'accueil du cabinet, depuis jeudi matin, le P/APC de Médéa a tenu à apporter ses propres arguments sur l'affaire de démolition. La décision de démolition du mur érigé à l'entrée de la propriété de Moussa Touati a été prise à la suite de plaintes des riverains dont l'accès à leur habitation a été obstrué par un mur construit sur une voie de passage. La genèse de l'affaire remonte au mois de mai dernier lorsqu'une autorisation d'installer une clôture, incluant un portail d'entrée, a été délivrée à l'intéressé à sa demande, afin d'éloigner toute présence nocturne à proximité de son bungalow, situé dans un quartier résidentiel. Le P/APC de Médéa, Yacine Birane, qui a animé un point de presse, vendredi soir, lors duquel il a apporté quelques éclaircissements sur l'affaire, indiquant que l'autorisation délivrée par ses services porte sur une clôture et non pas sur la construction d'un mur en dur et l'intégration d'un espace vert. En outre, dira-t-il, des réserves ont été émises dans l'autorisation, précisant que sa durée de validité est fixée à 20 jours, dans le respect des droits du voisinage et des parties communes, et du droit que se réserve la commune pour frapper de nullité l'autorisation délivrée. La réalisation du mur, en contravention de l'autorisation citée, a contraint les services de la police de l'urbanisme de la commune à saisir l'intéressé par une mise en demeure, datée du 11 novembre, exigeant l'arrêt des travaux de construction du mur et l'enlèvement du portail. Le P/APC s'est même dit étonné que la construction du mur entreprise par un riverain de Moussa Touati, en 2012, ayant fait l'objet d'une plainte déposée par lui et d'une procédure similaire par la démolition du mur, devienne aujourd'hui une nouvelle affaire où les rôles des personnes ont changé. Pour les militants du parti de Moussa Touati, l'affaire est en cours d'instruction au niveau de la justice, et qu'en conséquence, la démolition n'aurait pas dû avoir lieu avant l'arrêt définitif du tribunal. Il s'agit, déclare-t-on, d'une atteinte à l'honneur d'une personnalité nationale à cause d'une décision injustement prise par l'APC de Médéa. Par ailleurs, Moussa Toutati, qui a quitté le siège de la wilaya, a décidé de poursuivre sa grève de la faim au domicile familial. Aussi, accuse-t-il, devant la presse, le wali d'avoir ordonné la démolition et un cadre du RND et un syndicaliste d'être les instigateurs de la protestation des riverains. "Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a été saisi afin que je sois réhabilité et rétabli dans mes droits, car il s'agit bien d'une mesure politique, dès lors que rien ne justifie la démolition du mur et a fortiori sans aucun préavis dûment notifié par voie d'huissier", a-t-il déclaré. M. EL BEY