Traditionnel carrefour d'échanges et de diagnostic des différentes pathologies traitées en milieu hospitalier, les 22es Journées médicochirurgicales du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou, qui se sont déroulées durant les deux jours du week-end, ont permis à de nombreux médecins généralistes, à des étudiants en médecine de l'université Mouloud-Mammeri et à des spécialistes exerçant au niveau du CHU de Tizi Ouzou et dans d'autres wilayas du pays telles qu'Alger, Blida, Sétif, Oran et Sidi-Bel-Abbès, de se rencontrer. Et si cette 22e édition aura permis, comme chaque année, à tout ce beau monde d'échanger leurs connaissances et surtout leurs expériences liées à de nombreuses pathologies médicales et chirurgicales, telles que le diabète, l'hypertension artérielle, les accidents cérébraux vasculaires, la prise en charge en néphrologie et en hémodialyse, l'asthme et les maladies pneumologiques, ainsi que l'hépatite virale et les accidents du travail dont la surdité en milieu professionnel, il n'en demeure pas moins que ce sont les maladies cancéreuses qui ont été, une fois de plus, au cœur des débats. C'est ainsi que les participants à ces journées de perfectionnement et de formation continue ont profité largement des nombreuses communications données par les spécialistes d'oncologie, d'urologie, de chirurgie cardiovasculaire et de chirurgie générale, à l'image du Pr Meziane Habarek, chef de service de chirurgie viscérale, assisté de ses deux collègues chirurgiens, le Dr Djadjoua et le Dr Aït Hamadouche, ainsi que du Pr Chérifa Sedkaoui, chef de service d'oncologie, et du Pr Benseraye, chef de service anatomo-pathologie, tous exerçant au CHU Nedir-Mohamed, et qui ont coordonné leurs efforts et leurs expériences vécues quotidiennement sur le terrain pour traiter d'un sujet d'actualité, en l'occurrence le cancer du rectum, qui se multiplie de plus en plus et cause bien des ravages, très souvent à cause du diagnostic tardif de la maladie. "De nos jours, le cancer du rectum est guérissable à 100% quand il est diagnostiqué d'une manière précoce et il est tout à fait regrettable de constater que, dans la plupart des cas, les consultations se font de façon tardive et donc le mal a déjà avancé. C'est pour cela qu'à un certain âge, notamment après 35-40 ans, il faut procéder à des consultations chez les médecins généralistes d'abord et prospecter davantage chez des spécialistes dès lors qu'il y a suspicion de la maladie même si, de nos jours, cette pathologie touche malheureusement des jeunes patients aussi, d'où l'appel à la prudence", dira le Pr Meziane Habarek, un spécialiste bien connu en matière de chirurgie viscérale et d'intervention chirurgicale pour ce qui est des tumeurs cancéreuses. Mohamed HAOUCHINE