L'édition de cette année revêt un cachet particulier. Celui de porter le message de la Déclaration universelle des droits de l'Homme dans la société. La 5e édition du Forum des droits de l'Homme de Béjaïa a été ouverte, hier, au siège du Centre de documentation et d'information sur les droits de l'Homme (Cddh). À cet effet, les organisateurs, la Laddh, Amnesty International et des militants associatifs, ont tenu un point de presse pour expliquer les objectifs assignés à cette édition, placée sous le thème : "Défendez les droits de quelqu'un aujourd'hui". Une rencontre qui s'inscrit dans la cadre des célébrations du 68e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et du 50e anniversaire des deux pactes de l'ONU relatifs aux droits politiques et civils et aux droits économiques, sociaux et culturels. "C'est un rendez-vous annuel pour mutualiser les énergies autour des droits de l'Homme", a tenu à souligner de prime abord Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (Laddh). Et d'ajouter : "C'est un espace de libre débat où convergent toutes les dynamiques pour la défense et l'émancipation des droits de l'Homme et les deux pactes de l'ONU." L'édition de cette année, selon l'intervenant, revêt un cachet particulier. Celui de porter le message de la Déclaration universelle des droits de l'Homme dans la société à travers un cycle de conférences dans une dizaine de communes. "Les droits de l'Homme ne sont pas seulement un enjeu du pouvoir mais aussi de toute la société. D'où nos conférences publiques dans des communes", précisera l'orateur. "La société doit s'approprier cet outil pour son émancipation", soutiendra-t-il avec force, et de souligner ensuite que cette question n'est pas "l'apanage uniquement" de la Ligue des droits de l'Homme mais de toutes les forces vives de la nation. De par sa qualité de vice-président de la Laddh, M. Salhi veut aussi que la société s'imprègne à travers la tenue de ce Forum des deux pactes de l'ONU, qui sont des instruments juridiques internationaux. C'est un autre défi à relever, pour l'intervenant, vu la situation économique avec la crise actuelle. "Les droits sociaux sont aussi à l'avant-garde de notre combat à tous", insistera M. Salhi. Les autres responsables d'associations, de l'Etoile culturelle d'Akbou, de Gehimab, le Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa et Amnesty international, en associés dans l'organisation de ce forum, sont intervenus pour abonder dans le même sens et insister sur l'implication des jeunes dans ce combat. Lesquels jeunes doivent être impliqués dans ce genre d'initiatives. Les journées de ce forum s'étaleront jusqu'au 10 de ce mois et seront meublées par des conférences dans des communes et des cités universitaires autour "de la situation des droits de l'Homme en Algérie, les deux pactes sur les droits politiques et civils et les droits économiques, sociaux et culturels". C'est au cours de ces rencontres publiques que les organisateurs espèrent intéresser un public, de préférence juvénile, pour que le message ait une chance d'être assimilé et touche tous les segments de la société. Pour la clôture de ce forum, on a prévu une rencontre plus large au niveau de la maison de la culture Taous-Amrouche de Béjaïa. On annonce des conférences, destinées à un large public et animées par les présidents de la Laddh, de la Ladh, d'Amnesty International, du RAJ, de l'association Tarwa n'Fadhma n'Soumer, du Cnapest et du CLA. M. Ouyougoute/L. Oubira