La secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Nouria Hafsi, l'ancien P/APC d'Alger-Centre, Tayeb Zitouni, Haïta Amara, Smati Zoghbi, Mustapha Yahi, Kacem Kébir, Ali Sahel, Mokhtar Boudina, Abdelhamid Benbouzid, Hafid Boudraham et d'autres ont pris part à ce conclave. Une cinquantaine de cadres et militants frondeurs du Rassemblement national et démocratique (RND), issus de plusieurs wilayas de l'Est et du Sud, se sont réunis samedi dernier à Béjaïa afin de donner naissance à un cadre organisationnel et structurel mieux adapté à leur mouvement pour le redressement du parti. En effet, parmi les décisions prises à l'issue de cette rencontre régionale, on cite l'installation progressive de comités de coordination et de suivi au niveau des wilayas, et ce, pour permettre à ces militants contestataires de ratisser large au sein de la base militante du RND. Dans une déclaration rendue publique au terme de leur réunion, les redresseurs du RND ont annoncé l'installation, le même jour, de la première structure locale, composée de huit membres, au niveau de la wilaya de Béjaïa. À noter que parmi les figures connues ayant pris part à ce conclave de Béjaïa, il y avait la secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA), Nouria Hafsi, l'ancien P/APC d'Alger-Centre, Tayeb Zitouni, Haïta Amara, Smati Zoghbi, Mustapha Yahi, Kacem Kébir, Ali Sahel, Mokhtar Boudina, Abdelhamid Benbouzid, Hafid Boudraham... Les rédacteurs du communiqué transmis à la presse n'ont pas manqué l'occasion pour charger à nouveau le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, sans pour autant le nommer. Selon eux, l'actuelle direction nationale continue à "prendre en otage le parti", "hypothéquer son avenir dans un contexte électoral risqué" et "dévier la voie pour laquelle il a été fondé". Ils ont dénoncé, en outre, les menaces d'exclusion proférées par le patron du RND, à travers les médias lourds, à l'encontre des militants "indociles qui refusent de cautionner sa forfaiture". Les redresseurs, qui envisagent la mise en place de structures parallèles au RND à l'échelle nationale, ne reconnaissent pas la légitimité de l'actuelle direction du parti qui, selon eux, est issue d'un congrès "illégal", dont l'organisation et le déroulement "ne répondaient guère aux normes politiques et statutaires du parti". Selon Mme Nouria Hafsi, le dernier congrès extraordinaire du RND, tenu en mai dernier, à Alger, était destiné initialement à renouveler uniquement le secrétaire général, alors que M. Ouyahia, une fois intronisé comme chef suprême du parti, a décidé "d'éliminer toutes les compétences" en menant une "opération d'épuration" ayant pris pour cible "tous les militants authentiques jaloux des idéaux et des valeurs démocratiques du RND". Les animateurs du mouvement de redressement du RND ont déploré "la saignée de nombreux cadres valeureux, dont des membres fondeurs et autres militants dévoués, qu'a connue ces derniers mois le parti". "Tous les militants intègres et compétents ont été exclus ou marginalisés pour être remplacés par des arrivistes plus dociles et plus enclins à recourir à la corruption", se sont-ils indignés, avant d'ajouter : "Ce qui explique les changements opérés récemment au niveau des structures régionales et locales du parti." Enfin, le chef de file des redresseurs du RND à Béjaïa, Hafid Boudraham, rétorquera, en guise de réponse à Ahmed Ouyahia qui aurait instruit ses structures régionales à l'effet de saisir la commission de discipline du parti en vue de radier tous les militants contestataires, que "toute décision prise par l'actuelle direction est nulle et non avenue. Pour nous, c'est un non-événement. Nul ne pourra me radier du RND dont je suis l'un des membres fondateurs. M. Ouyahia doit savoir qu'on ne peut jamais gérer un parti comme une administration publique !" KAMAL OUHNIA