Le prix "Mohia d'or" pour la meilleure dramaturgie en tamazight dans sa 3e édition, initié par l'Assemblée populaire de la wilaya et la direction de la culture de Tizi Ouzou, a été décerné mercredi soir au jeune auteur et comédien bien connu Naït Sidnas Mohand-Larbi, originaire du village de Tifilkout (commune d'Illiltène, daïra d'Iferhounène) pour son joli texte intitulé Fadhma, portant sur l'histoire émouvante d'une femme violée par un patriote durant la décennie noire. "Cela m'a fait énormément plaisir d'avoir décroché le premier prix du concours, ce qui est encourageant pour la suite de ma carrière. L'année dernière, j'avais déjà obtenu le prix d'encouragement de ce concours dédié au grand dramaturge amazigh Mohia, et voilà que pour cette année, je suis heureux de dépasser un autre cap en obtenant le grand prix ‘'Mohia d'or''", a confié avec beaucoup d'émotion l'heureux lauréat de cette 3e édition. À propos de son œuvre, il a indiqué : "Dans l'histoire poignante de Fadhma, j'ai traité le sujet du viol, un thème encore tabou, pour ne pas dire un crime dans notre société." Il est à noter que les 2e et 3e prix de ce concours ont été décernés respectivement à Amrane Salem pour la pièce Emeth-kan (Meurs et tais-toi), et à Arab Sakhi pour Tidak Na Fa (les histoires de Na Fa). Au cours de son allocution, la directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, Nabila Goumeziane, a rappelé qu'"institué lors des 5es Journées théâtrales en hommage au dramaturge Mohia, ce prix de la meilleure dramaturgie en tamazight lancé par la direction de la culture et l'APW de Tizi Ouzou a comme objectif la promotion de la langue amazighe et l'encouragement des jeunes à la création artistique et à l'écriture dramatique", tout en ajoutant que "le ‘'Mohia d'or'' de la meilleure dramaturgie en tamazight n'est qu'une forme de reconnaissance à ce poète exceptionnel et cet homme de théâtre qui a consacré sa vie entière à promouvoir la langue et la culture amazighes, malgré sa formation initiale qui le destinait à une carrière de mathématicien". Et de conclure : "Le fait d'encourager et de soutenir ce concours est valoriser et promouvoir la culture algérienne. Pérenniser ce prix, c'est glorifier la mémoire des hommes et des femmes d'Algérie qui ont œuvré pour valoriser notre patrimoine culturel." Enfin, il est à souligner que la cérémonie solennelle de remise du prix "Mohia d'or" a été notamment marquée par une interprétation théâtrale animée par le poète et dramaturge Nordine Aït Slimane. K. Tighilt