La direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou a annoncé, mercredi dernier, le lancement de la 3e édition du prix Mohia d'or de la meilleure dramaturgie en tamazight. Il sera décerné à l'occasion des 7es Journées théâtrales, en hommage à ce dramaturge, prévues les 6 et 7 décembre 2016. Les textes doivent être déposés avant le 15 novembre prochain. Une commission de lecture préalable siègera pour la sélection des textes qui répondent aux conditions techniques et graphiques du texte ainsi que la certification de la paternité de l'œuvre originale, a-t-on appris auprès de la direction de la culture. Le texte sera soumis après à un jury artistique et littéraire. Trois textes seront retenus et primés comme suit : Mohia d'or (300 000 DA), Mohia d'argent (200 000 DA), Mohia de bronze (100 000 DA). Des prix d'encouragement seront prévus en fonction de l'appréciation du jury. En contrepartie, tous les auteurs des œuvres primées (Prix Mohia d'or, d'argent et de bronze), s'engageront à céder l'exclusivité de leurs textes pour une durée de 3 années pour d'éventuelles exploitations théâtrales, est t-il précisé dans le règlement du concours. «L'objectif de ce prix est la promotion de la pratique théâtrale et l'encouragement des jeunes à la création artistique en général et à l'écriture dramatique, ainsi qu'à la production théâtrale en particulier», a indiqué la directrice de la culture, Nabila Gouméziane. Abdellah Mohia, dit Muhend U-Yahia est né le 1er novembre 1950 à Azazga. Elève de l'écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri dans les cours de tamazight que celui-ci dispensait à la faculté d'Alger, ce dramaturge, poète et traducteur de langue berbère a eu un parcours remarquable. En 1973, il intègre le groupe d'études berbères créé à l'université Paris VIII (Vincennes). Il sera un des animateurs des revues publiées par ce groupe d'universitaires : Bulletin d'études berbères (BEB) puis Tisuraf. Il a produit une vingtaine d'œuvres de 4e art entre création et adaptation. Mohia est auteur de dizaines de traductions et d'adaptations, vers le kabyle, de pièces théâtrales et de classiques universels, tels que Molière, Guy de Maupassant, Samuel Beckett, Bertold Brecht, Jules Romains, le Chinois Lu Xun, etc. Nombre de ses textes en kabyle ont été interprétés par des chanteurs de renom (Idir, Ferhat Imazighen, Ali Ideflawen, Malika Domrane, Slimane Chabi, Takfarinas…).