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Le "rôle des zaouïas dans la transmission des valeurs d'un islam authentique" Le colloque a été Présidé par Mohamed Aïssa à la zaouïa de Bounouh à Tizi Ouzou
La zaouïa est non seulement un lieu où l'on apprend le Coran, le fiqh et les sciences islamiques, mais aussi une institution éducative et sociale. Sous le haut patronage du ministre des Affaires religieuses et des Waqfs et du wali de Tizi Ouzou, l'Organisation nationale de la solidarité associative a organisé, jeudi dernier, un colloque national sur "le rôle des zaouïas dans la transmission des valeurs d'un islam authentique" à la zaouïa Cheikh-M'hamed-Ben-Abderahmane de Bounouh dans la région de Boghni. "Les zaouïas ont joué un très grand rôle dans la sauvegarde de notre religion après toutes les invasions subies par notre pays. Ce lieu, où nous nous retrouvons aujourd'hui, initié par Cheikh M'hamed Ben Abderahmane, n'a pas été en reste dans ce combat. La zaouïa est non seulement un lieu où l'on apprend le Coran, le fiqh et les sciences islamiques, mais aussi une institution éducative et sociale. Les zaouïas ont été aussi des précurseurs depuis la naissance du mouvement national jusqu'au déclenchement de la guerre de Libération nationale", dira le président Tahar Karoun, président de l'association nationale qui va s'attarder sur d'importants thèmes, tels que la réconciliation nationale et la préservation de l'unité nationale. Le wali insistera sur les valeurs ancestrales de la région en affirmant que "cette wilaya est la capitale de la spiritualité, du combat libérateur, du savoir dans toutes ses formes, mais aussi le poumon de la résistance, à l'image des Lalla Fadhma n'Soumer, Krim Belkacem, Ali Zamoum, Abane Ramdane, Si Amirouche et bien d'autres". Pour sa part, le ministre des Affaires religieuses retracera le parcours de Cheikh M'hamed Ben Aderahmane depuis sa naissance en 1714 dans cette montagne du Djurdjura en passant par ses études coraniques en Algérie avant de fréquenter l'université d'El-Azhar au Caire pour devenir un théologien de renommée internationale et le père de la Tariqa Errahmania avant d'émigrer au Soudan pour transmettre les principes de sa tariqa. Dans son discours, qui se voulait être un appel à la société pour combattre tous les extrémismes religieux et s'armer des valeurs de notre islam authentique qui prône la fraternité et non la haine, Mohamed Aïssa dira que "l'islam que le Cheikh propageait dans son discours était celui de la tolérance et de la paix, lui qui a propagé sa tariqa dans toutes les zaouïas du pays et au-delà de nos frontières". Il dira enfin que "les zaouïas constituent le sédiment de notre religion et de notre unité nationale. L'Algérie a vaincu le terrorisme des années 1990, et ce n'est pas aujourd'hui que nous allons céder devant tous les complots qui se trament pour sa division et menacent l'unité nationale". O. GHILES