Portant le thème "Faire taire les armes d'ici à 2020 : inclure les femmes dans les processus de médiation post-conflit à la table des négociations de la paix et dans les mécanismes de cohésion sociale", un séminaire sur la médiation de la femme africaine, organisé par le réseau panafricain des sages Pan-African Netxwork of reh Wise (Panwise) et l'envoyée spéciale sur les femmes, la paix et la sécurité, se tient depuis, hier, à l'hôtel Marriott à Constantine. "Cette rencontre de haut niveau se tient dans le cadre du programme de travail de la commission de l'Union africaine visant à renforcer les capacités africaines de prévention, de gestion et de résolution des conflits", affirme Smaïl Chergui, ambassadeur et commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA. Et d'ajouter : "La rencontre qui nous réunit aujourd'hui a précisément pour objectif de réfléchir collectivement en vue d'élaborer des stratégies pour renforcer le rôle des femmes dans les efforts de rétablissement de la paix." En effet, en présence des représentants de l'UA pour les femmes, des représentants de l'ONU-femmes et mem-bres du groupe des sages, les participants venus de plusieurs pays d'Afrique se sont longuement étalés sur l'importance de l'engagement de la femme dans le domaine de la paix. "Ce séminaire va nous permettre d'identifier les défis et les obstacles qui entravent la participation effective des femmes. Il s'agit notamment de partager les engagements et les meilleures pratiques des mécanismes africains et non africains sur la participation des femmes aux processus de paix", a déclaré, pour sa part, Mme Bineta Diop, envoyée spéciale de l'UA pour les femmes, la paix et la sécurité dans son allocution. Par ailleurs, intervenant en dernier lors de cette rencontre qui, rappelons-le, prendra fin aujourd'hui (mardi), Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme et représentante du ministre des Affaires étrangères, a affirmé que "la femme africaine a souvent été la victime expiatoire de pratiques répréhensibles qui l'ont contrainte à se faire justice dans la pénibilité, à se soumettre par dépit ou à se révolter en consentant d'autres sacrifices". Elle ajoute : "La femme a également été, faut-il le dire avec beaucoup de fierté, au-devant des grandes réalisations qui ont marqué son histoire, dans les domaines de la participation politique, de l'amélioration des agrégats économiques et de la résolution des conflits armés." La ministre évoquera également "le rôle indéniable de la femme algérienne durant la décennie noire et tous les sacrifices qu'elle a consentis pour la paix nationale". Ines BOUKHALFA