Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a réagi, hier, aux déclarations du chef du gouvernement lors de sa conférence de presse de vendredi dernier. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le syndicat des professeurs de lycée a tenu à rappeler, en réponse à Ahmed Ouyahia qui l'a accusé d'“organisation anarchique”, qu'un long dialogue l'avait réuni avec le ministère de tutelle et que le ministre de l'Education nationale avait déclaré “à plusieurs reprises” qu'il reconnaissait en les représentants du Cnapest “de véritables syndicalistes”, contrairement au chef du gouvernement qui persiste à “nous traiter en parti politique et à nous qualifier d'anarchistes”. Le Cnapest se défend d'avoir fait du problème de récépissé d'agrément “une affaire politique”. Ce problème reste, selon le communiqué, “une affaire administrative”. Le syndicat rappelle qu'il ne devrait pas être poursuivi en justice avant la délivrance de ce récépissé et avant que soit dûment constatée une violation des lois régissant l'activité syndicale. Il saisit cette occasion pour demander de nouveau “la délivrance de ce document conformément aux lois de la République” que le Cnapest “a toujours respectées”, avant d'exprimer son souhait de voir se tenir “une rencontre de concertation avec le chef du gouvernement afin de lever toute équivoque”. Le Cnapest appelle enfin les responsables à considérer l'affaire “dans ses dimensions réelles”, en sachant qu'il s'agit de “la liberté des enseignants de créer leur propre syndicat”. F. L.