Dans un communiqué diffusé, hier, Amnesty International (AI) appelle les autorités algériennes à libérer Hassan Bouras, journaliste et membre dirigeant de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laddh), «condamné à un an de prison pour avoir dénoncé des faits de corruption». AI rappelle que le tribunal de première instance de la ville d'El Bayadh a déclaré le journaliste coupable suite à «une interview vidéo d'habitants qui affirment que de hauts responsables de l'appareil judiciaire et sécuritaire de la ville ont reçu des pots-de-vin et incarcéré des innocents pour des accusations forgées de toutes pièces». Il a été déclaré également «coupable de complicité d'outrage à un auxiliaire de justice, à des agents de la force publique et à un corps constitué (...)" Condamné à un an de prison et à des amendes, Hassan Bouras a fait appel de sa condamnation, rappelle AI qui souligne que le tribunal a également «inculpé les trois personnes interrogées dans la vidéo» et les a condamnées à un an de prison et à des amendes. Hassan Bouras est aujourd'hui incarcéré à la prison d'El Bayadh et souffrirait, ajoutent les rédacteurs du communiqué d'AI, «de rhumatismes qui se sont développés durant une précédente période de détention dans le cadre d'une autre affaire» qui lui avait valu une détention provisoire «pour une infraction passible de la peine de mort, en raison de posts publiés sur Facebook», avant d'être libéré le 18 janvier dernier. Cet appel d'Amnesty International à la libération de Hassan Bouras intervient trois jours après le décès de Mohamed Tamalt qui purgeait une peine d'emprisonnement pour «outrage au chef de l'état». R. N.