Emboîtant le pas à leurs collègues des wilayas de Tizi Ouzou et de Batna, les commerçants de la commune de Haïzer (nord-est de Bouira) ont baissé rideau, hier, en signe de protestation contre la loi de finances 2017. Ainsi, dès les premières heures de la matinée, Haïzer avait des allures de ville morte. La population a, en effet, répondu de manière massive à l'appel du collectif citoyen local, visant à dénoncer la LF 2017, laquelle est considérée comme une loi "infamante" à l'égard des Algériens. Cependant et contrairement à Tizi Ouzou et à Batna, ces commerçants n'ont aucun grief contre l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) et encore moins les services de la DCP. Leur seule motivation, selon Essaïd Nedjaâ, l'un des initiateurs de cette grève générale, mais aussi membre de la section RCD de Bouira, est de dire "halte" à ce qu'il qualifie de "dérives du pouvoir". Selon lui, il est inconcevable que les citoyens payent la mauvaise gestion des autorités. "Nous avons lancé cet appel afin de nous insurger contre cette loi infamante, laquelle oblige les citoyens à se serrer davantage la ceinture, alors que les responsables continuent à se pavaner en voitures de luxe et passer les fêtes de fin d'année à l'étranger", a-t-il expliqué. Et d'ajouter : "Contrairement à ce qui est relayé, cette grève générale n'est pas à mettre au crédit des seuls commençants, elle est le fruit de la volonté populaire de dire non à une loi ayant pour seul objectif d'appauvrir encore plus les ménages." Enfin, il y a lieu de souligner que cette grève n'a pas été suivie à travers les autres localités de Bouira. R. B.