Liberté : Depuis quelques semaines, le CRB vit une crise avec une vacance au niveau de la présidence du club. Que vous inspire cette situation ? Mohamed Mecherara : Vous savez, la situation de crise n'est pas singulière au CRB, ce sont tous les clubs, visiblement, qui sont touchés en raison notamment d'un professionnalisme mal engagé dans le monde du football. Moi, ce que je retiens le plus, c'est qu'un président du conseil d'administration, en l'occurrence Reda Malek, a démissionné de son poste. Il a réuni le CA et a donc officiellement remis sa démission. C'est son droit le plus absolu surtout qu'il a argué des problèmes de santé et qu'il a suivi la procédure légale pour se retirer. À partir de là, le conseil d'administration aurait dû assumer ses responsabilités et désigner un nouveau président . Il faut savoir que dans une société commerciale, l'organe suprême de gestion du club n'est pas le président du CA mais le CA lui-même. C'est le conseil qui élit le président et l'investit de la responsabilité de gérer le club. Vous voulez dire par là que le départ de Malek n'est pas un problème en soi ? Pourquoi le serait-il en fait ? Malek est un actionnaire parmi les autres actionnaires, mais l'actionnaire majoritaire du club c'est le club sportif amateur qui détient à ma connaissance 75% des actions d'une société au capital social dérisoire d'un million de DA. C'est à lui de designer un PDG. Malek peut-il bloquer les comptes du club ? Là aussi c'est une aberration. Malek a été nommé par un conseil d'administration qui l'a pourvu du pouvoir de signature. Ce même CA peut la lui retirer et présenter de nouveaux statuts à la banque après la nomination d'un nouveau président. Je le répète, l'actionnaire majoritaire et le CA peuvent faire ce qu'ils veulent. On parle d'une ouverture du capital du CRB... Le CSA peut vendre des actions, c'est son droit ... Entretien réalisé par : SAMIR LAMARI