Trois agents de la Protection civile, affiliés au Snapap, observent depuis dimanche dernier une grève de la faim au sein de l'unité Noual-Benmoussa de Sidi Bel-Abbès et ce, jusqu'à satisfaction de leurs revendications, apprend-on auprès des grévistes. En effet, ces derniers, rencontrés sur les lieux, déclarent avec photos et documents à l'appui que, “outre la révocation définitive et arbitraire de notre SG qui a osé défendre nos intérêts auprès de la direction de wilaya de la Protection civile, nous protestons aussi pour attirer l'attention des responsables concernés sur l'état des lieux, les conditions de vie et de travail au niveau de notre unité et que nous ne pouvons plus supporter, à savoir la mauvaise qualité de l'ordinaire servi, l'état insalubre de la cuisine dépourvue de frigo et d'ustensiles et menaçant ruine ainsi que l'absence de différents produits de consommation au niveau du foyer, en plus de l'insuffisance constatée des moyens d'intervention”. Et d'ajouter : “Nous activons dans la légalité et nous demandons à la tutelle d'ouvrir la porte du dialogue, de reconnaître notre syndicat et de procéder à la réintégration du SG à son poste ainsi que les autres agents mutés.” De son côté, la direction de wilaya de la Protection civile, par le biais de deux de ses officiers contactés par nos soins à ce sujet, considère l'action des protestataires illégale, en précisant : “En ce qui nous concerne, suite au télégramme émanant de la direction générale et qui est parvenu à nos services, le bureau du Snapap n'est pas représentatif et la grève de la faim observée est illégale.” Quant à la décision de révocation du SG de la section syndicale du Snapap, nos interlocuteurs précisent : “Cette mesure a été prise conformément à la réglementation en vigueur, car le SG en question a tenu à l'intérieur de l'unité une assemblée générale non autorisée ; en plus il a des antécédents disciplinaires, En tout cas, l'intéressé a introduit un recours qui a été remis à qui de droit.” S'agissant des revendications relatives aux conditions de vie et de travail, les officiers responsables signalent que “sur les 70 agents pompiers que compte l'unité, ils ne sont que 8 qui disent que ça ne va pas”. B. A.