Vingt-trois décembre 2015-vingt-trois décembre 2016, il y a une année, jour pour jour, l'Algérie apprenait la disparition du chef historique du FFS, Hocine Aït Ahmed. Sa famille, ses enfants et ses proches se sont déplacés de Lausanne où ils résident depuis de longues années pour commémorer le premier anniversaire de la mort de leur regretté père et image emblématique du Front des forces socialistes, premier parti d'opposition dans l'histoire de l'Algérie indépendante. Et ce sont bien des milliers de personnes, vieilles, jeunes et moins jeunes et des deux sexes, qui se sont recueillis sur la tombe de Hocine Aït Ahmed et naturellement lui ont rendu hommage au mausolée de son aïeul, le vénéré Cheikh Mohand Oulhocine. "Comment ne pas se recueillir sur la tombe de ses aïeux, maintenant que Dda L'Hocine est parti pour un monde meilleur et a choisi d'être enterré et de reposer éternellement parmi les siens. Ce qui permet à ses enfants de venir régulièrement au bled pour renouer avec leur village, leur terre et ce lieu saint qui nous est très cher", dira un vieux cousin du défunt. Même les grosses intempéries de ces derniers jours ont laissé place à une belle journée printanière qui a donné un peu plus d'éclat à cet impressionnant rassemblement de milliers de militants et de sympathisants du plus vieux parti d'opposition. Hormis quelques mots de solennité prononcés par Farid Bouaziz, premier secrétaire fédéral du FFS à Tizi Ouzou, il n'y a pas eu de prise de parole lors de la cérémonie et ce, en dépit de la présence des plus hauts responsables du parti d'Aït Ahmed, car nous dit-on : "Ce jour de triste anniversaire nous rassemble dans la pensée et le recueillement devant la tombe d'un homme irréprochable, Dda l'Hocine qui a toujours été un homme juste et un grand rassembleur pour tous les Algériens." Tous les représentants des sections et les bureaux fédéraux à l'échelle nationale ont tenu à effectuer ce véritable pèlerinage au village d'Ath-Ahmed comme l'indiquaient les centaines de véhicules immatriculés dans plusieurs wilayas, mais il n'y a eu aucun discours politique en cette circonstance, hormis quelques discussions des militants amassés par petits groupes qui venaient aux nouvelles auprès des grosses pointures du parti, telles que Ali Laskri, Nebbou, Tamadartaza et autres élus locaux ou nationaux. "Le FFS est toujours debout, même s'il traverse parfois des zones de trouble, il est sur terrain à l'échelle de l'Algérie profonde", répondra le responsable Ali Laskri à un jeune militant d'Abi Youcef alors que l'actuel premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafa, se contentait de rassurer certains militants en rétorquant à chaque fois : "Il n'y a pas de crise au FFS, mais que des ragots qui sont rapportés çà et là par ceux qui veulent porter atteinte à l'unité du parti." LIMARA B.