Condamnés à de lourdes peines par une juridiction militaire, les prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik sont, à nouveau, devant la justice marocaine, un tribunal civil cette fois-ci à Rabat, dans le cadre d'un procès en appel qui s'est ouvert hier. C'est sous la pression d'organisations internationales de défense des droits de l'Homme, que la Cour de cassation marocaine a annulé le 27 juillet dernier, la condamnation prononcée par le tribunal militaire à l'encontre des 24 militants sahraouis, arrêtés dans le cadre du démantèlement par la force par les militaires marocains du camp de Gdeim Izik en novembre 2010. Pour rappel, les prisonniers sahraouis ont été condamnés le 16 février 2013 à de lourdes peines d'emprisonnement, dénoncées à travers le monde. Les appels exigeant la mise en liberté "sans condition" des prisonniers de Gdeim Izik se sont multipliés ces derniers jours dans le cadre d'un vaste élan de solidarité avec les détenus politiques sahraouis. Plus de 40 avocats de plusieurs nationalités, constitués en un collectif international de soutien aux prisonniers politiques sahraouis, ont demandé jeudi dernier l'application du droit international humanitaire sur le territoire du Sahara occidental. Merzak Tigrine