Comptant un important legs hérité de la période ottomane, la ville de Médéa a conservé jusqu'à nos jours de nombreux vestiges et monuments datant de cette époque qu'il importe de faire connaître et de valoriser. C'est dans l'objectif de faire découvrir ce patrimoine ancien que le musée public national des arts et traditions populaires de Médéa a décidé d'organiser du 24 au 29 décembre la 1re édition consacrée au beylik du Titteri. Le coup d'envoi de la manifestation a été donné, jeudi après-midi, en présence des autorités locales, de nombreux cadres de l'exécutif, par la visite des ailes du musée qui abritent les différentes expositions. Intitulée "Beylik du Titteri", une rétrospective des costumes et ustensiles datant de l'époque ottomane a été la principale curiosité pour le public qui trouvé beaucoup de ressemblance avec des tenues qui existent toujours dans certains de nos foyers. Une exposition de photographies "Voyage à traves le temps" de l'association Lemdya de la photographie et des arts montre les paysages de la ville du siècle dernier, sous occupation coloniale, et celles plus récentes immortalisant des sites historiques et des personnalités religieuses et culturelles. En outre, différents livres provenant des musées du pays et abordant diverses thématiques développées par ces établissements, sont exposés et mis en vente à des prix très abordables. Contes pour enfants, pièces théâtrales en rapport avec l'événement, ateliers d'initiation aux activités de poterie et de calligraphie, sont prévus dans le programme qui, soulignons-le au passage, proposera, ce samedi, une qaâda féminine qui sera émaillée de boqalas et de proverbes populaires, avec l'association "Dalya" des traditions et coutumes. Un cycle de conférences sera animé par des enseignants et des chercheurs sur la thématique relative au beylik du Titteri, notamment l'histoire de la présence ottomane et les nombreux beys qui se sont succédé à la tête de la province du Titteri, ainsi que l'organisation administrative, économique et sociale sous la régence. L'héritage architectural fera, pour sa part, l'objet d'une intervention qui sera donnée parw Mohamed Ibrir, architecte, en essayant de mettre en exergue la contribution de la présence ottomane dans la promotion du bâti et de l'urbanisme en référence au legs toujours présent dans la ville. Cela est illustré par le noyau central de la ville, les mosquées et les sanctuaires, les maisons et les résidences, les fortifications de défense, les réseaux d'alimentation en eau, etc. M. EL BEY