“Quels mots restent-ils encore pour qualifier le calvaire que nous vivons quotidiennement, privés de nos salaires pendant des mois pour les uns et de nos arriérés de salaire depuis des années pour les autres ?” Ce sont les vacataires et stagiaires du secteur de l'éducation à Tizi Ouzou qui parlent. Ils sont plus de 600 à attendre leur dû. “Nous continuons dans la précarité, le dénuement et l'insoutenable mépris à remplir courageusement notre mission d'éducateur. Mais jusqu'à quand cette situation va-t-elle durer ?” s'interrogent-ils dans une déclaration diffusée, hier. “Comment ne pas perdre toute motivation devant tant d'humiliation et d'injustice ? Jusqu'où le cynisme des responsables en charge du secteur de l'éducation, à notre égard, peut-il aller ? Après de fausses promesses distillées depuis plus d'une année, c'est au tour du mensonge de devenir, depuis peu, le subterfuge idéal du directeur de l'éducation qui a annoncé que nos situations financières ont été régularisées”, ajoutent-ils. Las d'attendre, les protestataires se sont résolus à s'organiser en coordination et faire entendre leur voix “pour défendre nos droits à commencer par le plus élémentaire, à savoir celui de disposer du fruit de notre sueur, d'autant plus que nos homologues des autres wilayas ont reçu leur salaire”. “L'accord signé entre le ministère des Finances et notre tutelle, en vue de la régularisation de nos situations financières, ne concerne-t-il pas la wilaya de Tizi Ouzou ?” se demandent-ils. Face à cette situation, la Coordination des vacataires et stagiaires de l'éducation (CVSE) avertit : si d'ici peu, les salaires et autres arriérés des vacataires et stagiaires ne sont pas versés, le 3e trimestre risque de connaître de sérieuses perturbations. Enfin, la CVSE appelle l'ensemble des vacataires concernés à venir participer à l'assemblée générale qui aura lieu au siège du Satef, à Tizi Ouzou, le 28 mars prochain “afin de dégager ensemble une riposte énergique à même d'aboutir à la régularisation effective et définitive de nos situations financières”. A. T.