Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, était, jeudi dernier, à Oran où il a pris part à un colloque national sur les grands invalides de la guerre de libération nationale, organisé au centre national d'appareillages orthopédiques, à El-Othmania. Dans son allocution, le ministre a averti que l'Histoire des moudjahidine est une "ligne rouge, une constante sacrée de l'Etat algérien" qui doit être préservée des tentatives de manipulation. Il a, notamment, rappelé la place accordée à cette catégorie de la population par la Constitution algérienne qui insiste sur le respect des martyrs, des moudjahidine, de l'hymne et du drapeau national. Zitouni a également abordé les actions de son ministère visant à améliorer la situation sociale des moudjahidine et leurs ayants-droit, et rappelé tout ce qui a été réalisé en termes de lutte contre la bureaucratie, notamment à travers l'introduction de l'informatique et la numérisation des archives. Ce qui est, a-t-il dit devant un parterre d'anciens combattants venus de plusieurs wilayas et de responsables locaux, la moindre des obligations envers cette catégorie d'Algériens qui ont tant sacrifié pour le pays. Le ministre, qui a, par ailleurs, indiqué que le fichier national des moudjahidine—incluant les étrangers ayant participé à la guerre de libération nationale—a été élaboré, a assuré que l'ensemble des dossiers de pension qui étaient en instance au niveau de son département ont été assainis. Mesures qui ne semblent, paradoxalement, pas satisfaire les invalides de guerre qui, à travers leur association, ont produit un communiqué dans lequel ils interpellent les plus hautes autorités de l'Etat sur leur difficile situation sociale et sanitaire. Les grands invalides de la guerre de Libération nationale revendiquent ainsi une meilleure prise en charge de leurs problèmes notamment leurs relations avec l'administration et les hôpitaux. Comme ils demandent un meilleur appareillage orthopédique, notamment à travers une convention avec le secteur médical privé auprès duquel ils se soignent à des prix exorbitants. Enfin, ils revendiquent l'application des articles de la loi du chahid et du moudjahid portant sur la prise en charge médicale et la protection sociale. S. Ould Ali